« 45 pays dont 28 africains et 17 arabes prendront part à la 32ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC 2021) qui se tiendra du 30 octobre au 6 novembre 2021″. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de cette édition Ridha Behi lors d’une conférence de presse organisée mardi. Et ce pour dévoiler les grandes lignes de cette édition qui affiche son retour avec toues ses sections et sa sélection compétitive après un éclipse l’année dernière à la suite de la propagation de la pandémie de la Covid-19.
Quatre objectifs caractérisent les JCC 2021: une sélection attentive aux nouvelles tendances cinématographiques en Afrique et dans le monde arabe, tant sur le plan éthique ou idéologique qu’au niveau des recherches formelles et esthétiques; une place privilégiée à la réflexion sur le paysage audiovisuel dans les pays du Sud et à l’impact de la mondialisation et de la révolution numérique sur la production et la distribution de nos films; une ouverture sur une frange du public tunisien, tant dans les régions que dans les institutions pénitentiaires et militaires. Et aussi un focus sur des cinémas, l’un du Nord (La Belgique), l’autre du Sud (la Libye), sans négliger un regard sur la francophonie et sa contribution à la visibilité des films des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Focus sur la présence tunisienne aux JCC 2021
La Tunisie affiche sa présence dans les différentes compétitons par 14 films en tout. Dans la compétition des longs métrages de fiction seront en lice trois films tunisiens en l’occurrence « Papillon d’Or » d’Abdelhamid Bouchnaq; « Une histoire d’amour et de désir » de Leyla Bouzid; « Insurrection » de Jilani Saadi. Trois films tunisiens concourent dans la compétition des longs métrages documentaires » Halal Cinema » d’Amin Boukhris; » Papi; qu’a tu fait de ta jeunesse? » d’Akram Adouani; « Manca Moro » de Rim Temimi.
En ce qui concerne la compétition des courts-métrages de fiction seront en lice 5 films tunisiens « Toursites hors saison » de Maher hasnaoui; « Festina Lenta » de Baya Mdhaffar; « Frida » de Mohamed Bouhjar; « Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba; « Je suis Side » de Tarak Sardi.
Les films tunisiens sélectionnés dans « Carthage Ciné-Promesses » sont « Falso » d’Amin Ghazouani; » Amal » d’Amel Karray et « Pomme d’amour » de Donia Ghadhab.
En effet, cette session sera marquée par une contribution à la promotion de la production tunisienne tant par sa présence consolidée dans la sélection officielle qu’à travers le panorama du cinéma tunisien ou encore par le truchement de la publication des monographies dédiées à deux cinéastes tunisiens, en l’occurrence Hamouda Ben Halima et Moufida Tlatli.
Pour rappel, une des missions des JCC est d’attirer I’attention sur les expériences les plus courageuses de la production cinématographique en Afrique et dans le monde arabe.
Dans ce sens, la sélection officielle illustre la contribution des cinéastes a décrypter les maux de notre continent et à les traduire dans un langage filmique marqué par la fraicheur et d’innovation formelle.
Visions Belgique et Visions Libye
Les JCC gardent aussi une ouverture vers des cieux inattendus et notamment sur des expériences dignes d’intérêt.
La nouvelle section VISIONS mettra à l’honneur pour cette édition le cinéma d’un pays ami : La Belgique.
En effet, la sélection proposée soit offrira une lecture de la société ainsi qu’une possibilité d’être à la rencontre d’une culture avec laquelle la Tunisie a réussi à tisser des liens d’amitié, d’échange et de dialogue.
Fidèles à leur role de pionnier au service de la promotion et la diffusion du cinéma arabe et africain, les JCC invitent a cette session un pays voisin, qu’est la Libye.
Ce pays dispose de grandes potentialités parfaitement en mesure de favoriser I’émergence d’une véritable industrie cinématographique.
Cette section propose 15 films répond à deux objectifs : jeter la lumière sur les récentes initiatives et les actions entreprises par de jeunes cinéastes libyens et mobilisés à créer les conditions propices à la production.
En effet, l’objectif étant le redémarrage du secteur et la dynamisation de la distribution dans le pays et revisiter la mémoire du cinéma libyen en levant le voile sur des oeuvres de cinéastes libyens, que les années de crise avaient confinées dans une injuste amnésie.
Les JCC Dans les régions et dans les prisons
La décentralisation culturelle promeut la culture de proximité et le droit à la culture pour tous.
Malgré les difficultés, le comité directeur n’a cessé, depuis le lancement de cette section depuis 2010, d’enrichir la programmation en dehors de la capitale.
Aller vers les régions intérieures et appuyer les autorités locales et les artistes dans leurs efforts tendant à asseoir les conditions propices pour le lancement de festivals de cinéma locaux, tel est l’un des objectifs de cette initiative.
Notons que les JCC 2021 dans les régions seront présentes à Sousse, Fahes, Djerba et Sidi Ali Bouaoun.
Les JCC 2021 organisent pour la septième année consécutive les JCC dans les prisons. Et ce dans le cadre d’une coopération entre la Direction générale des prisons et de la rééducation et l’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT).
En effet, des projections auront lieu dans 6 centres pénitenciers. Elles permettront ainsi des rencontres entre les artistes et un public exceptionnel. Et ce afin qu’ils puissent échanger autour de certaines oeuvres.
Coté organisation, Ridha Behi a tenu à préciser aussi que les cinéphiles doivent d’être munis d’une attestation vaccination pour assister aux projections. Il a, au final, souligné qu’il sera procédé au respect du protocole sanitaire (port du masque et distanciation physique obligatoires).