« Plusieurs pays sont confrontés à des défis majeurs liés à la dette ». C’est ce qu’a indiqué le président du Groupe de la Banque mondiale (BM) David Malpass. De ce fait, il appelle les bailleurs de fonds à « être généreux ». Vu que les besoins financiers sont urgents et devront connaitre, durant des années, une courbe ascendante.
Selon un rapport de la BM qui sera présenté, lundi, dans le cadre des réunions annuelles de la BM et du Fonds monétaire international (FMI), souligne encore M. Malpass, l’endettement des pays pauvres a augmenté de 30%.
« Nous aurons donc besoin de nouveaux systèmes. Car la plupart des pays pauvres sont confrontés à des pressions très difficiles en termes d’endettement », a-t-il précisé.
« On doit mettre l’accent sur la transparence et la réduction de la dette, ainsi que sur la reconstitution de ressources ». C’est ce qu’ajoute le président de la BM. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse, mercredi, à l’occasion de l’ouverture des réunions annuelles de la BM et du FMI à Washington. Elles sont organisées pour la deuxième fois en ligne à cause la pandémie de Covid-19.
860 milliards de dollars de dettes, un record!
Selon la BM, les dettes des pays à faible revenu ont augmenté de 12%. Elles atteignent un montant record de 860 milliards de dollars en 2020. Et ce, suite à l’adoption par les gouvernements de plans de relance budgétaire, monétaire et financier massifs pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Concernant le soutien apporté aux pays pour réduire les effets du changement climatique, le président de la BM indiquait que l’objectif est d’orienter « 35 % de nos engagements pour faire face aux effets du changement climatique. Pour passer d’un taux de 20% à 30% et parvenir à 35% ».
Le responsable mettait également l’accent sur la mobilisation du secteur privé. En plus des dépenses ou des financements de la BM qui ont atteint des niveaux records et continuent d’augmenter. La BM finance en fait 50 % des dépenses des banques multilatérales de développement, a-t-il ajouté.
Il note, dans le même contexte, qu’en matière de changement climatique, il est primordial pour les pays d’identifier les pays responsables et réduire leurs émissions de gaz.
Intégrer les changements climatiques dans les stratégies des pays en développement
Outre le financement de la BM dans ce domaine, il faut se pencher sur les résultats et les projets en cours de réalisation, a-t-il encore fait savoir. Il a précisé que son institution travaille actuellement avec divers pays sur leurs indicateurs. Ainsi que sur les moyens d’intégrer les changements climatiques dans les stratégies des pays en développement.
Concernant l’Afrique subsaharienne, M. Malpass précise: « Bien que la mission de la BM consiste à réduire la pauvreté et à stimuler la prospérité liée à l’augmentation des revenus, un retard a, malheureusement, été accusé par rapport aux pays développés. Nous devons travailler avec les gouvernements concernés. L’objectif consiste à identifier les points forts qui peuvent attirer de nouveaux investissements dans le domaine du climat ».
Il a souligné, qu’en plus de l’agenda de développement, tous les pays devraient inclure la lutte contre les effets du changement climatique dans leurs programmes de développement. Il a, au final, souligné que « la BM favorise les connaissances nécessaires. Mais on a besoin de la volonté des pays pour aller dans la bonne direction, en matière d’utilisation des carburants et des énergies propres ».
Avec TAP