Samir Taïeb, l’ancien ministre de l’Agriculture ainsi que sept autres fonctionnaires du ministère de l’Agriculture seraient en état d’arrestation. Et ce, à l’issue d’une enquête touchant à une affaire de corruption financière et administrative. Plus encore, les dessous de cette affaire révéleraient un appel d’offres relatif à des achats de matériel informatique. Et ce, pour une valeur de plus de 800 mille dinars.
Aujourd’hui, un grand nombre d’observateurs politiques ont réagi vis-à-vis de l’affaire. Que peut-on déduire de ce qui se passe? Sahbi Ben Fraj, analyste politique, revient sur cette situation. Et ce, en soulignant via son post Fb, que cet accord a eu lieu depuis 2015. Tout en mettant l’accent sur le différend qu’il y a entre le ministère et l’entreprise au sujet du recouvrement du montant de la garantie auprès de l’entreprise. Ainsi, à la suite du litige, l’administration annulait le contrat avec l’entreprise et soumettait un appel d’offres (consultation) pour terminer les travaux.
De ce fait, Sahbi Ben Fraj estime qu’à ce moment, Samir Taïeb n’était pas ministre de l’Agriculture. Et ce, ni au moment de la signature du contrat, ni au moment de son annulation. Tout en soulignant: « Samir Taïeb n’est pas responsable dans cette affaire. »
Et de poursuivre: « Lorsqu’il a assumé le ministère, le litige lui a été présenté. Il l’a donc soumis au conseil juridique et administratif. Le comité consultatif a recommandé de régler le différend et de revenir au contrat avec l’entreprise concernée. D’autant plus qu’aucun concurrent ne s’est présenté pour terminer les travaux au point mort. »
Au delà des accusations de ci et de là, c’est à la justice de rendre son verdict. Mais bien avant cela, n’est-il pas temps de revoir certains textes de lois qui sont malheureusement obsolètes?