La Tunisie est arrivée à concrétiser environ 50% de ses engagements. Et ce, lors du Sommet de Nairobi (tenu en 2019), relatifs à la population et au développement. C’est ce qu’ a indiqué l’universitaire Mansour Nejah, mercredi. Et ce, lors d’un atelier, organisé par le ministère de la Santé et celui de l’Economie et de la Planification, consacré à l’état des lieux du niveau de réalisation de ces engagements.
La Tunisie avait pris à cette occasion 27 engagements clairs et concrets pour faire progresser les objectifs de la CIPD et garantir les droits et la dignité à tous, nécessaires à la réalisation de l’agenda 2030 du développement durable. En fait, il importe de noter que le Sommet de Nairobi avait pour objectif d’assurer le suivi de la Conférence internationale sur la population et le développement du Caire de 1994 (CIPD).
Les engagements nationaux s’articulent autour de cinq principaux axes, à savoir l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture santé ; garantir le droit aux soins de santé sexuelle et reproductive durant les crises humanitaires ; lutter contre la violence à l’égard des femmes et les pratiques néfastes contre les enfants ; mobiliser les financements nécessaires pour terminer le Programme d’action de la CIPD ; et s’appuyer sur la diversité démographique pour stimuler la croissance économique.
D’après Nejah, la Tunisie avance d’un bon pas vers la réalisation de ses engagements dont la concrétisation complète est fixée à 2030, et ce, malgré les difficultés causées par la propagation de la pandémie et l’instabilité politique.
De son côté, la directrice du Fonds des Nations unies pour la population en Tunisie (UNFPA Tunisie), Rim Fayala, a indiqué que les promesses des 179 pays ayant participé au Sommet de Nairobi ont permis de mettre les femmes au centre des stratégies locales et internationales afin d’améliorer plusieurs indicateurs, notamment ceux de la santé reproductive.
Lutter contre la pauvreté
Et d’ajouter que la concrétisation de ces promesses permettra, sur le long terme, de lutter contre la pauvreté et d’assurer la sécurité et la prospérité à tous les peuples.
La responsable a noté que malgré les réalisations accomplies en Tunisie, il y a eu plusieurs lacunes enregistrées, durant ces dernières années. Elle a fait savoir, ainsi, que le recours aux moyens contraceptifs a baissé, passant de 62%, en 2012, à 50% en 2018, ce qui reflète un relâchement au niveau de la santé reproductive et sexuelle.
Il est à noter que cet atelier, dont l’ouverture a été présidée par le ministre de la Santé Ali Mrabet, a été organisé en partenariat avec l’UNFPA Tunisie et l’organisation Partenaires en Population et Développement (PPD).
Avec TAP