« Le détenu Mehdi Ben Gharbia jouit de tous les droits que lui garantit la loi ». C’est ce qu’affirme lundi l’Administration générale des établissements pénitentiaires et de réhabilitation.
L’Administration regrette, dans un communiqué, les accusations de maltraitance lancées à son encontre. Elle rappelle que les visites sans barrière sont suspendues, depuis mars 2020. Et ce, dans le cadre du protocole sanitaire anti-Covid. Puis elles ont été partiellement autorisées récemment, pour les enfants de moins de 13 ans. A raison d’une fois par mois au maximum, avec obligation de respecter la distanciation physique.
D’ailleurs, « cette procédure s’applique à tous les détenus, sans discrimination aucune, dans le cadre du pouvoir discrétionnaire accordé par la loi à l’Administration », précise-t-elle.
Ainsi, le 27 octobre écoulé, une décision du juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Sousse a autorisé le détenu Ben Gharbia à voir son fils sans barrière. Et ce, en vertu de l’article 34 de la loi n° 2001-51 organisant les établissements pénitentiaires et énonçant que « l’administration chargée des prisons et de la rééducation peut autoriser les enfants de moins de treize ans à rendre visite à l’un des parents détenus en dehors de l’horaire habituel des visites et sans dispositif de séparation. La visite se tient en présence d’un agent de prison en tenue civile. ».
Respect des droits des détenus
L’Administration générale des établissements pénitentiaires et de réhabilitation réaffirme son « souci de respecter les droits accordés par la loi à tous les détenus sur un pied d’égalité, sans distinction aucune et conformément aux procédures en vigueur ».
Elle souligne qu’elle se « soustrait à tous les tiraillements, quels qu’en soient la nature et la source. Et s’engage au principe de neutralité de l’administration et d’égalité dans l’application de la loi à tous, sans exception. »
En effet, notons que le député et homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia faisait l’objet d’un mandant de dépôt, le 20 octobre 2021. Et ce, dans le cadre d’une affaire de corruption administrative et financière. Il entamait le 5 novembre une grève de la faim en réaction à la « maltraitance subie de la part de l’Administration générale des établissements pénitentiaires et de réhabilitation qui le prive de voir son fils sans barrière de séparation malgré l’autorisation du juge », indiquait un communiqué de son comité de défense.
Privation
En outre, le communiqué dénonçait également « la privation de son client de suivre l’actualité. En coupant les chaînes nationales publiques et privées à la télévision de la prison. Et en empêchant l’entrée de journaux, magazines et livres apportés par sa famille depuis le 1er novembre ».
Cependant, c’est un problème technique qui empêchait la diffusion des chaines. Et ce, dans l’ensemble des cellules de la prison. Il a été réglé depuis. L’administration précise, par ailleurs, que l’article 19 de la loi 2001-52 régit l’obtention des journaux et des livres. Cette procédure s’applique à tous les détenus, selon la même source.
Avec TAP