Des personnalités politiques ont lancé officiellement l’initiative « Citoyens contre le coup d’Etat », aujourd’hui 8 novembre. Et ce, lors d’une conférence de presse.
En effet, la conférence s’est tenue devant l’entrée d’une salle privée de Bab Saâdoun, à Tunis, où elle était initialement programmée. Le propriétaire a cependant « refusé d’ouvrir les portes aux participants ». Et ce, pour « absence d’autorisation », selon les déclarations de Habib Bouajila, membre de l’initiative.
M. Bouajila attribue la responsabilité au président de la République Kaïs Saïed. Il estime que ce « comportement constitue une violation à la liberté d’exprimer le refus du coup d’Etat »
Jawher Ben Mbarek, également, membre de « Citoyens contre le coup d’Etat », a indiqué que l’initiative « fait office d’une feuille de route ou d’un terrain d’entente qui va rassembler les forces partisanes ou civiles qui s’opposent au coup d’Etat ». « Elle vise à annuler l’état d’exception annoncé le 25 juillet par le Chef de l’Etat », a-t-il expliqué. Ajoutant que « cette initiative démocratique vise aussi à rétablir le processus constitutionnel afin de se préparer à des élections législatives et présidentielle anticipées, durant le second semestre de 2022. Et ce, cnformément à la loi électorale dans sa version amendée, déposée au Palais de Carthage depuis l’époque de feu Béji Caïd Essebsi ».
Parmi les points mentionnés sur la feuille de route:
– Le retour de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en modifiant son règlement intérieur;
– Le parachèvement de l’élection des membres de la Cour constitutionnelle;
– La mise en place de l’instance de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption;
– Et le renouvellement des membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Cette feuille de route propose, également, la formation d’un gouvernement de salut national jouissant d’une légitimité lui permettant d’instaurer la confiance avec les acteurs économiques aux plans national et international. Les membres de « Citoyens contre le coup d’Etat » se sont dits « disposés à établir des concertations et des partenariats avec tous les acteurs. Notamment les partis politiques, les organisations nationales, sans exclusion, et dont en premier lieu l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), afin de lancer un dialogue national global. »
Selon Bouajila, l’initiative lancera une série d’actions de terrain à partir du 14 novembre devant le parlement. Se sont joints au comité exécutif de l’initiative « Citoyens contre le coup d’Etat » :
– Samira Chaouachi (vice-présidente de l’ARP);
– Abderraouf Bettabib (ancien conseiller au cabinet présidentiel de Kaïs Saïed);
– Ridha Belhaj (dirigeant au parti « Amal »);
– Abderrahmane Adgham (ancien ministre);
– Ahmed Ghiloufi (analyste politique);
– Et Yadh Elloumi (député).
Avec TAP