Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a appelé le ministère de l’Environnement à respecter ses engagements et les décisions de la justice. Il demande également de trouver des solutions immédiates au problème des déchets au gouvernorat de Sfax. Il s’agit aussi de générer un dialogue régional et participatif respectant le droit des habitants à un environnement sain.
Ce communiqué, rendu public par le FTDES aujourd’hui 9 novembre, fait suite à une intervention policière musclée, dans la soirée du lundi pour rouvrir la décharge d’El Kenna à la localité d’Agareb, déjà fermée par une décision de la justice depuis 2019.
D’ailleurs, cette fermeture est le résultat de plusieurs actions menée par le collectif « Je ne suis pas une décharge« . Ainsi, plusieurs jeunes de la ville se sont manifestés. Et ce, pour empêcher l’ouverture de la décharge de nouveau, en barrant la route. L’intervention policière à coup de bombes lacrymogènes a causé le décès du jeune Abderrazek Lachheb.
Pour rappel, le ministère de l’Environnement a pris la décision de la réouverture de la décharge. Et ce, après un entretien entre le président de la République, le ministre de l’Environnement et la cheffe du gouvernement, hier 08 novembre.
Pourtant, dans un communiqué rendu public, le 5 janvier dernier, le FTDES appelait le gouvernement à éclairer l’opinion publique sur la stratégie envisagées pour mettre fin à l’entassement des ordures. Notamment avec l’approche du délai de la fermeture des décharge de Borj Chaki et d’Agareb. « Mais l’État s’était muré dans le silence ».
Sachant que la décharge d’El Kenna voyait le jour en 2008, suite à une décision du Conseil régional. Et ce, malgré le refus d’un certain nombre de responsables de la région. Car son endroit est proche de la ville. Initialement, la durée de son exploitation était prévue pour cinq ans. Mais l’exploitation de la décharge a continué jusqu’à sa fermeture en 2019, suite à une décision de la justice.