Aujourd’hui, les experts et les économistes dressent un état des lieux sur la situation économique et sociale pour le moins inquiétant. Cela dit, il n’échappe à personne que pour la quasi-majorité, il y a une réelle inquiétude quant à l’avenir, en tout cas quant à une reprise forte et durable de l’économie. De plus, les récents sondages confirment cet état d’esprit. Sondage après sondage, le pessimisme gagne du terrain. La question est de savoir pourquoi cette perte d’attractivité du site Tunisie. Qu’est-ce qui explique ce désappointement ? Quelles en sont, en quelque sorte, les raisons ? Tel était en grande partie le thème abordé par les représentants des chambres mixtes, autour d’un débat organisé par l’Economiste Maghrébin.
Donia Ellouze, présidente du Conseil des chambres mixtes (CCM), est revenue sur l’exonération fiscale qui, selon elle, constitue un avantage. Cela dit, elle met l’accent sur les freins à l’investissement. A l’instar de la bureaucratie qui, aujourd’hui, est devenue extrêmement lourde.
Elle estime qu’il faut voir ce qui se passe dans les pays voisins ainsi que l’effort qu’ils fournissent pour inciter les investisseurs étrangers à investir chez eux. Elle précise dans ce contexte : « Nous ne sommes pas seuls et il faut voir comment les choses évoluent ailleurs. La Tunisie n’est pas un pays libre sur le plan de l’investissement. Car nous avons un vrai problème d’image. Alors que beaucoup de secteurs en Tunisie réussissent à l’étranger. Ce qui donne peu d’espoirs aux investisseurs étrangers pour y investir et vice-versa ».
Par ailleurs, il faut des solutions en urgence. De ce fait, Donia Ellouze préconise les domaines que la Tunisie devra investir. Ce qui signifie qu’il faut de nouveaux modèles de développement. Et ce qui veut dire qu’il faut changer l’image du pays.
Et de conclure : « Aujourd’hui, notre pays a un problème d’image. Alors qu’il a montré qu’en effet il pouvait attirer d’énormes investissements ».