Le Parti unifié des patriotes démocrates (WATAD) a affirmé lundi que les consultations électronique et les plateformes numériques, en tant que mécanismes avancés par le président de la République, « ne garantissent pas les conditions d’un débat politique au sein de société et ne reflètent pas la diversité intellectuelle et politique de la population ».
Le Comité central du Watad estime que la crise actuelle est économique, sociale, politique et morale. Tout en soulignant qu’elle « ne doit pas être réduite à un conflit constitutionnel et juridique sur le système politique et la loi électorale, aussi importants soient-ils ».
En outre, il considère que la voie permettant d’imposer un changement des rapports de forces sociales. Et ce en faveur de la majorité des Tunisiennes et des Tunisiens. Et ce via la formation d’une « alliance nationale populaire » qui seule est capable de démanteler les centres du pouvoir économique qui contrôlent les rouages de l’État.
En outre, il souligne par ailleurs que « l’opposition qui recourt aux forces extérieures pour résoudre ses différends avec l’autorité en place. Et ce en considérant que la décennie de corruption et de terrorisme comme une démocratie ayant été renversée, ne fait en réalité que tenter de regagner son pouvoir et ses privilèges, dans un déni total des intérêts de la population démunie. »
WATAD rappelle son soutien aux mesures présidentielles du 25 juillet, mais relève en revanche « une monopolisation injustifiée de l’action et de la décision politiques par le pouvoir en place » et une « hésitation dans le traitement des dossiers sérieux relatifs à la corruption politique, économique et financière ainsi que le financement étranger suspect des partis et des associations ».
Il dénonce également une certaine « réticence du pouvoir judiciaire qui continue à tergiverser dans les dossiers liés à des crimes de terrorisme, l’envoi de terroristes vers les zones de tensions, l’appareil secret et les assassinats politiques, notamment les affaires Belaïd et Brahmi. »
Avec TAP