Le Mouvement Ennahdha a appelé, mercredi, à manifester le 14 janvier. Et ce, pour exprimer le rejet du processus du 25 juillet et lutter contre ce qu’il qualifie de « dictature émergente ».
Dans un communiqué, le mouvement Ennahdha invite ses partisans et « toutes les forces nationales », à participer massivement à une « marche de la détermination ». Et ce, sur l’emblématique Avenue de Bourguiba à Tunis. En rejet de ce qu’il considère comme des « violations flagrantes des libertés ». Et pour un « renouveau de l’esprit de la Révolution, de la dignité et de la fidélité aux martyrs ».
Le mouvement dénonce, un « coup d’Etat » et exige la libération de son dirigeant Noureddine Bhiri, assigné à résidence.
Par ailleurs, Ennahdha dit rejeter toute « instrumentalisation de la crise sanitaire à des fins politiques. Appelant tous ceux qui ont l’intention de participer aux manifestations du 14 janvier à respecter le protocole sanitaire.
Ainsi, notons que le mouvement Ennahdha entrait en conflit ouvert avec le président de la République Kaïs Saïed le 25 juillet 2021. Date à laquelle, ce dernier prenait des mesures exceptionnelles. Elles portaient notamment sur la suspension du Parlement et la levée de l’immunité parlementaire. Puis le décret présidentiel du 22 septembre 2021 venait compléter ces mesures. En maintenant le gel du Parlement et en énonçant de nouvelles dispositions.
Tout en sachant également que le vice-président d’Ennahdha, Noureddine Bhiri reste en résidence surveillée. Et ce, aux motifs d’« octroi illégal de passeports, de cartes d’identité et d’actes de naissance, ainsi que pour de sérieux soupçons liés au terrorisme ». C’est ce qu’affirmait le ministre de l’Intérieur, au moment de cette décision.
Avec TAP