En dix ans, le nombre des entreprises opérant dans le secteur de l’aéronautique en Tunisie a quasiment doublé, passant de 46 en 2010, à 81 actuellement. Ces entreprises emploient 17 mille personnes. Et ce selon le rapport « Pour un renouveau de la politique industrielle en Tunisie« , que vient de publier l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ).
Ce rapport présente une série de recommandations. Celles-ci vise à rendre la politique industrielle en Tunisie plus efficace. Le rapport souligne l’impératif d’assurer un appui spécifique à certaines filières industrielles, telle que celle de l’aéronautique, à même de favoriser leur intégration dans les chaines de valeur mondiales (CVM), la diversification de la production nationale, la création de l’emploi ainsi que la capture et la localisation de la valeur ajoutée des filières sur lesquelles la Tunisie peut être compétitive.
Dans ce cadre, l’ITCEQ rappelle que l’activité aéronautique regroupe des activités à haute valeur ajoutée et fort contenu de savoir allant de l’ingénierie software/hardware à la production des systèmes aéronautiques en passant par le décolletage et l’usinage de haute précision.
Potentiel encore inexploité
En effet, l’essor que connait cette branche et d’autres branches et plus particulièrement celles de l’automobile, de la mécanique de précision, de la mécatronique et de certaines filières chimiques et pharmaceutiques, en plus du potentiel encore inexploité, nécessite une vision stratégique pour passer de la sphère des consommateurs à celle des producteurs.
Notons que ces activités sont considérées, selon la classification de l’OCDE et de la Banque Mondiale, parmi les activités productrices de produits de haute technologie.
L’Institut a souligné aussi l’impératif de procéder à la restructuration et la relance de certaines industries, plus particulièrement, de la filière textile, premier secteur exportateur jusqu’à 2008 et premier secteur industriel employeur en Tunisie. Et ce, à travers l’adoption d’une stratégie de relance. L’objectif étant de tirer profit des opportunités qui s’offrent sur le plan international et de parer aux risques inhérents à la recrudescence de la concurrence.
Il a mis l’accent, en outre, sur l’impératif d’améliorer la qualité des produits existants. Ce qui peut renforcer les avantages comparatifs existants.
« Cela nécessite le renforcement du niveau de la qualité des produits industriels et la promotion des standards de qualité en assurant le respect des normes, notamment dans les marchés publics et la vulgarisation de la démarche qualité pour les entreprises industrielles ».
A cela s’ajoute la nécessité de l’accompagnement des entreprises. Et ce pendant les phases sensibles dans leur processus de développement.
Avec TAP