Le torchon brûle entre le Centre de promotion des exportations (CEPEX) et l’artiste calligraphe Saja. Le16 janvier, l’artiste dans une lettre ouverte aux responsables de l’Etat, revendique la récupération de ses tableaux exposés dans le pavillon tunisien d’expo Dubai et ses droits. Une lettre qui lui a valu la sympathie des amateurs des arts. Cependant voici que le CEPEX, répond officiellement à l’artiste aujourd’hui, 21 janvier. Retour sur l’affaire.
L’artiste Saja déclare qu’il a accepte volontiers au mois de septembre que ses tableaux soient exposés au pavillon tunisien d’Expo Dubai. Pour rappel, l’événement se poursuit jusqu’au mois de mars prochain. Il indique , également, qu’un contrat devrait être signé pour assurer ces tableaux qui , selon lui sont dans un espace vip fermé dans le pavillon ; De ce fait, il n’a pas bénéficié de contrat ni d’assurance. Par ailleurs, l’artiste affirme qu’il n’a pas reçu d’invitation à l’exposition et n’a même pas récupéré ses œuvres d’où il interpelle le président de la République et le ministre des Affaires culturelles.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui 21 janvier, le CEPEX déclare que « l’artiste en question a sciemment omis de reconnaître qu’il a eu le privilège d’exposer gratuitement à Expo Dubai et de bénéficier de facto d’une visibilité sans commune mesure comme l’attestent les différents reportages et articles parus dans les médias et qu’il a lui-même vantés.
Le CEPEX affirme , également, qu’il a assuré une certaine visibilité à l’artiste. « il a allégué que le Cepex a rechigné à lui faire de la promotion à travers la page Facebook « Tunisia Expo Dubai « . Une accusation calomnieuse car en date du 26 décembre 2021, cette même page a partagé la vidéo promotionnelle que l’artiste a publiée sur sa propre page tout en l’identifiant ».
Par ailleurs, le CEPEX exige des excuses publiques de la part de l’artiste pour le préjudice que cela a occasionné aussi bien à l’institution du Cepex qu’à la réputation de son personnel.
Quant à l’espace de l’exposition, le CEPEX tient à préciser que « il semblerait que M. Saja n’ait pas bien saisi la contribution de ses belles toiles comme éléments de décor qui servent principalement à embellir le pavillon notamment dans l’espace VIP qui accueille non seulement les personnalités tunisiennes et étrangères de renom, les journalistes et les invités privilégiés du pavillon Tunisie, mais également des rencontres business entre opérateurs économiques Tunisiens et Émiratis à l’instar de « Tunisia Digital Days » du 7 au 9 décembre 2021. Il est clair que l’objectif de M. Saja ne converge pas avec celui de la participation d’un pays à une exposition universelle qui n’est ni un espace marchand ni une galerie d’art.