L’exclusion des avocats de la composition du Conseil supérieur de la magistrature provisoire est une mesure normale. C’est ce qu’avance le bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala. Il s’exprimait dans une déclaration à la chaine de télévision Qatarienne Al Jazeera, hier 13 février.
Brahim Bouderbala considère ainsi que le président de la République veut mettre en place un CSM provisoire. Il s’agit d’un CSM provisoire composé uniquement de magistrats. L’objectif étant « l’épuration de la magistrature ». D’ailleurs, il estime que le CSM se chargera d’étudier les stratégies de la magistrature. Un comité spécial s’occupera quant à lui des désignations et des promotions des magistrats. Sachant que les avocats étaient représentés dans l’ancien Conseil supérieur de la magistrature, avant sa dissolution.
En outre, il a salué la décision d’interdire les grèves aux magistrats. Il considère, comme le déclarait le chef de l’Etat, que « la magistrature est une fonction et non pas un pouvoir ».
D’ailleurs, M. Bouderbala estime que Kaïs Sïed n’ambitionne pas de mettre la main sur la magistrature. « L’indépendance de la magistrature trouve son origine dans la personnalité du magistrat lui-même. Si le magistrat veut sacrifier son indépendance contre un pouvoir ou un poste politique, c’est qu’il ne mérite pas son poste », étaye-t-il.
Pour rappel, Kaïs Saïed a promulgué, samedi, le décret portant dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).