« Nous allons constituer un comité pour auditer tous les prêts et dons que nous avons eu. Il s’agit de plusieurs milliards ». C’est ce qu’affirme le président de la République Kaïs Saïed à Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Et ce lors d’un entretien au palais de Carthage aujourd’hui 15 février.
Le président affirme que plusieurs milliards ont été spoliés. « On entend parler de ces milliards dans les médias et quelques experts en ont parlent » ; lance-t-il. Dans le même sillage, le président de la République affirme qu’il faut travailler avec les expert de la Banque mondiale et les experts tunisiens pour que cet argent soit restitué au peuple tunisien « et pas à des partis politiques qui les utilisent dans l’ombre ».
Le président de la République a rappelé que les prêts accordés par la Banque mondiale à la Tunisie étaient à des conditions avantageuses. « Cependant, il faut penser au sort de cet argent », lance-t-il. Pour lui, l’économie a besoin d’experts mais « il faut mettre fin, également, à la corruption qui s’est propagé d’une façon phénoménale ». Le président a fait référence au rapport de la Banque mondiale All in familiy qui affirme la famille de l’ex-président Ben Ali et des proches du régime avait la mainmise, à la fin de 2010, sur plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé dans le pays.
Le responsable de la Banque mondiale a affirmé que son institution audite et suit l’utilisation des prêts qu’elle accorde à la Tunisie. Et d’affirmer que la BM débloque les tranches des prêts selon l’évolution de l’exécution des projets. Kaïs Saïed, sans préciser, évoque un don de 500 millions de dollars accordé à la Tunisie mais pas encore reçu. Il cite un » grand responsable que lui a affirmé cette information ».
Suite à l’entretien Ferid Belhaj affirme que la BM dispose de plusieurs projets en Tunisie notamment en ce qui concerne l’appui du secteur privé à travers l’appui des PME. » Si le gouvernement exprime son souhait, la BM est prête à financer de nouveaux vaccins