La pollution sonore dans les villes est un danger croissant pour la santé publique. C’est ce qu’indique le 4ème rapport « Frontiers 2022 », du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) rendu public jeudi.
Les sons indésirables, prolongés et de haut niveau provenant de la circulation routière, des voies ferrées ou des activités de loisirs nuisent à la santé et au bien-être humain, relève le PNUE.
Cela englobe la gêne chronique et les troubles du sommeil. Entraînant ainsi de graves maladies cardiaques et des troubles métaboliques. Tels que le diabète, une déficience auditive et une mauvaise santé mentale. C’est ce qu’affirme ce rapport, dont la première édition de 2016, alertait déjà quant au risque croissant de maladies zoonotiques. Et ce, quatre ans avant le déclenchement de la pandémie de COVID-19.
La pollution sonore est déjà à l’origine de 12 000 décès prématurés chaque année dans l’UE. Et elle touche un citoyen européen sur cinq. Les niveaux de bruit acceptables sont dépassés dans de nombreuses villes du monde. Notamment en Alger, à Bangkok, Damas, Dacca, Ho Chi Minh Ville Ibadan, Islamabad et New York, selon le rapport du PNUE.
A cet égard, sont particulièrement touchés les très jeunes, les personnes âgées et les communautés marginalisées à proximité des axes routiers à fort trafic, des zones industrielles et éloignées des espaces verts.
Une menace pour les animaux et la biodiversité!
Mais encore, la pollution sonore est une menace pour les animaux. Puisqu’elle altère les communications et le comportement de diverses espèces, notamment les oiseaux, les insectes et les amphibiens.
Tout n’est pas irréversible
En effet, des solutions existent pour résoudre ce problème. Le PNUE propose, entre autres, des sons naturels qui pourraient offrir divers avantages pour la santé.
En outre, les urbanistes doivent prioriser la réduction du bruit à la source. De même que les investissements dans la mobilité alternative. Et des infrastructures urbaines qui créent des paysages sonores positifs. Comme par exemple des ceintures d’arbres, des murs verts, des toits verts et davantage d’espaces verts dans les villes.
Des exemples sont cités dans le rapport du PNUE, dont la zone à très faibles émissions de Londres. Ainsi que les nouvelles pistes cyclables de Berlin sur de larges routes; et le plan national égyptien de lutte contre le bruit.
« Les fermetures liées à la COVID-19 ont apporté une nouvelle appréciation des espaces verts et sur la réduction du bruit de la circulation urbaine […] Les programmes destinés à reconstruire en mieux représentent une opportunité pour les décideurs politiques, les urbanistes et les communautés. En vue de créer des espaces verts supplémentaires pour tous ».
Au final, ce rapport de 59 pages constate également que les incendies de forêts brûlent plus gravement et plus souvent et que les inadéquations sont phénologiques. Ce qui signifient que les perturbations de la périodicité des cycles de vie des écosystèmes naturels ont des conséquences écologiques graves.
Avec TAP