Le Mouvement Ennahdha s’est dit « prêt à se concerter avec les autres partis politiques et la société civile. Et ce, afin d’élaborer des alternatives économiques et sociales qui sauvent le pays de la faillite. Et qui rompent avec le passé et réalisent les réformes nécessaires sur la base de la Constitution de 2014 ».
Le Mouvement rendait public un communiqué, mercredi soir, à l’issue de la réunion de son Bureau exécutif. Ennahdha y appelle toutes les parties concernées à « faire les concessions nécessaires » et à « faire prévaloir l’intérêt national ».
D’ailleurs, le parti impute à « l’autorité en place » la « responsabilité de l’échec de la gouvernance du pays. Mais aussi l’aggravation de la crise politique et le blocage du cycle économique. Le tout sur fond d’inflation et de pénurie des produits de base qui ont conduit à de graves tensions sociales ».
Il revendique, par ailleurs, la « reprise de la vie démocratique parlementaire et la levée de la situation d’exception. Ainsi qu’un retour à la Constitution et à la légitimité électorale. »
Ennahdha dénonce la politique du « pouvoir en place » qu’il qualifie de « politique de fuite en avant ». Une politique qui cherche « un bouc émissaire pour se défaire de toute responsabilité ».
D’autre part, le Mouvement souligne que « l’indépendance du pouvoir judiciaire et la séparation des pouvoirs sont des fondements du système démocratique ». Et que « porter atteinte au pouvoir judiciaire en dissolvant le Conseil supérieur de la magistrature et en humiliant les juges pour les utiliser contre des adversaires politiques, ne fait qu’approfondir la crise politique et aggraver les tensions sociales ».
Ennahdha exige la libération de l’ancien ministre de la Justice et député du Parlement suspendu Noureddine Bhiri. Il fait porter au président de la République et au ministre de l’Intérieur la responsabilité de « toute aggravation de son état de santé après avoir atteint, aujourd’hui, son 55ème jour de grève de la faim sauvage. »
En outre, il appelle les organisations nationales et internationales de défense des droits humains à « intervenir. Et ce, contre cet abus de pouvoir exercé sur des opposants au coup d’État ».
Par ailleurs, sur un autre plan, le parti félicite l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour le succès de son Congrès.
Avec TAP