Afin d’atténuer les conséquences financières de la guerre en Ukraine pour les agriculteurs français, le gouvernement prévoit des mesures d’allègement fiscal et des subventions aux secteurs énergivores.
Le gouvernement français veut utiliser un plan de résilience pour aider les entreprises du pays qui ont été durement touchées par les conséquences de la guerre. Au total, 25 milliards d’euros y sont consacrés. Il s’agit d’un appui pour les agriculteurs français.
Mercredi dernier, le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie, a expliqué sur quelles aides les exploitations peuvent compter : il devrait y avoir un remboursement anticipé de la taxe de consommation sur les sources d’énergie (TICPE). De plus, un paiement anticipé pour un quart du remboursement de l’année prochaine devrait être accordé.
400 millions d’euros pour les zones énergivores
Selon Denormandie, des négociations d’approvisionnement non programmées entre l’industrie agricole et alimentaire et les entreprises de distribution alimentaire doivent être discutées cette semaine afin de tenir compte des effets de la guerre en Ukraine. De plus, le gouvernement veut sécuriser l’approvisionnement en engrais. Dans ce contexte, Denormandie a signalé que le renforcement prévu des exigences pour le stockage du nitrate d’ammonium devrait être reporté. En favorisant les engrais verts et l’utilisation d’engrais organiques, la « souveraineté azotée » est à créer en France.
Les maraîchers, les aviculteurs, les sucreries, les fabricants de lait en poudre et d’autres entreprises énergivores de l’industrie agricole et alimentaire peuvent compter sur des subventions. 400 millions d’euros devraient être disponibles, que l’Etat entend débourser d’ici deux mois. 60 millions d’euros supplémentaires sont prévus pour aider les agriculteurs à payer leurs cotisations sociales.
L’association des agriculteurs veut une résilience à long terme
Dans la situation actuelle, la Fédération des agriculteurs français (FNSEA) a accueilli favorablement les mesures dans leur principe. Cependant, cela ne fournira qu’un soulagement à court terme. Il est regrettable que l’augmentation du coût du carburant ne soit pas entièrement absorbée.
Dans le contexte du début des travaux sur le terrain, de nombreuses exploitations sont dans une situation financière extrêmement tendue, a expliqué l’association. Les plans à moyen et long terme de sauvegarde de la production agricole doivent être précisés au plus tôt et ancrés au niveau européen.