Réduire la facture des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) comme le masque, le flacon de gel et bien d’autres demeure un sacré défi. Il est clair que depuis l’apparition de la pandémie, on note une forte masse de ces déchets. D’où la question est de savoir comment faire baisser le tonnage des déchets?
Pour y parvenir, les ministères de l’Environnement et de la Santé, l’Agence Nationale de Gestion de Déchets (ANGed) et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), avec l’appui de la GIZ, ont lancé une campagne de sensibilisation sur les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux. Et ce à travers le projet Protection du Climat à Travers une Economie Circulaire en Tunisie (ProtecT), mandaté par le ministère fédéral de la Coopération économique (BMZ).
Présente lors d’une conférence de presse, Leila Chikhaoui Mahdaoui, ministre de l’Environnement a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les efforts en vue de sensibiliser les citoyens ainsi que les professionnels de relever le challenge.
En effet, depuis la Covid-19, il s’avère que la production de grandes quantités des DASRI a augmenté. A titre d’exemple, les moyens de protection individuelle et collective (masque, flacon de gel ..), qui sont jetés en pleine nature.
18 000 tonnes/an dont 8 000 tonnes de déchets dangereux
En outre, il convient de rappeler que la quantité de déchets provenant des activités sanitaires en temps de pandémie Covid-19 s’élève à 18 000 tonnes/an dont 8 000 tonnes considérées comme déchets dangereux.
Aujourd’hui, une chose est sûre, il ne faut pas seulement sensibiliser le citoyen sur l’impact des déchets sur l’humain, mais aussi sur la faune et la flore. En somme, l’intérêt commun est de faire en sorte que le citoyen devient un citoyen responsable, faisant tout pour instaurer des bonnes pratiques vis-à-vis de l’être humain et de l’environnement.
Pour sa part, Stephan Voss, chef de projet « ProtecT » a mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation du grand public sur la gestion et les risques des DASRI. Ainsi que la mise en place d’une plateforme numérique pour assurer la traçabilité de ces déchets.
Au final, le plus important est de pousser le citoyen à se poser les bonnes questions et à le sensibiliser sur les risques de ces déchets, même si la question du tri demeure une fois une utopie en Tunisie.