« Nous aurons besoin d’un référendum en Ukraine sur les questions d’un éventuel accord avec la Russie. Notamment sur les garanties de sécurité, sur le statut des républiques séparatistes de Louhansk et de Donetsk et celui de la Crimée ». C’est ce qu’a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Et ce, dans une interview accordée aux radiodiffuseurs ukrainiens, britanniques et tchèques, selon Ukrinform. « Si l’OTAN ne veut pas nous laisser entrer parce qu’elle a peur de la Russie », note V. Zelensky. Et d’ajouter: « Alors nous devons nous donner d’autres garanties de sécurité. »
« Il y a des membres de l’OTAN qui veulent être garants de la sécurité. Cela ne nous donne pas 100% d’un pays membre de l’OTAN… Mais je pense que c’est un compromis normal », raisonne V. Zelensky.
En effet, ces questions de sécurité concerneront les modifications de la constitution et des lois ukrainiennes, a poursuivi le président. Faisant référence au fait que l’aspiration à rejoindre l’OTAN est inscrite dans la constitution de son pays. « Je l’ai expliqué aux groupes de négociation. Sur ces amendements, qui peuvent être historiques, il faudra organiser un référendum. Les gens devront avoir leur mot à dire sur certains formats de compromis. Et cela fera, et fait, partie de la conversation et des accords avec la Russie », poursuit-il.
Pendant ce temps, le négociateur ukrainien Mykhaylo Podolyak a déclaré aujourd’hui que la résilience de l’Ukraine a forcé la Russie « à évaluer la situation de manière plus adéquate ». Elle a donc conduit à « une sorte de dialogue » dans des pourparlers de paix.
S’adressant à la BBC, Podolyak a déclaré que Kiev ne ferait aucun compromis sur l’intégrité territoriale ou la souveraineté de l’Ukraine. Et ce, en faisant écho à la déclaration précédente du président Zelensky. Toute décision sur un accord de paix sera prise entre le Président Zelenskiy et le dirigeant russe Vladimir Poutine. M. Podolyak a aussi déclaré qu’il n’y avait pas de date convenue à laquelle leur réunion pourrait avoir lieu.