Le prix du bitcoin montait jusqu’à environ 43 320 $ sur Bitfinex, le 22 mars dernier. Ainsi, le bitcoin parvient à se maintenir au-dessus des 42 000 $. Il enregistre actuellement un gain quotidien solide de 3,28%.
L’analyste Kevin Svenson a réagi à la hausse de ces derniers jours. Et ce, en indiquant que bitcoin « est à quelques centaines de dollars du premier sommet plus élevé que nous avons vu depuis longtemps ». Tout en se demandant si « cela se produira », rapporte le site Journal Beta, spécialisé en bourse.
D’ailleurs, les prévisions de l’analyste Matthew Hyland sont plutôt optimistes. En effet, il a partagé un graphique montrant le RSI de bitcoin sur le graphique journalier. Un RSI qui serait sur le point de rompre une ligne de résistance importante. Ce type de rupture fut souvent suivi d’une hausse du prix du bitcoin, a-t-il précisé.
L’analyste TechDev a, quant à lui, fait un bilan sur les événements importants qui se produisent actuellement sur les marchés. Ainsi, le bitcoin est, selon TechDev, en train de transformer en support, la moyenne mobile exponentielle sur 50 jours à 41 000 $. Il avait en outre clôturé « au-dessus du Kumo hebdomadaire à 42K ».
La spéculation s’apparente à la « tulipomanie », selon la Banque de France
Réagissant à cette nouvelle flambée, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau a comparé, avant-hier, la spéculation autour du bitcoin à la « tulipomanie » aux Pays-Bas au XVIIème siècle. Laquelle fut la première bulle spéculative économique de l’histoire moderne.
Par ailleurs, les banquiers centraux sont coutumiers des charges contre les cryptomonnaies. Du fait de leur forte volatilité, de leur utilisation possible au profit d’activités criminelles; et plus largement de leur opacité. C’est ce que rappelle La Tribune: « Ils se méfient également des stablecoins. Ces moyens de paiement qui utilisent certaines des technologies développées par les cryptomonnaies au cours libre, comme le bitcoin. Mais dont les émetteurs assurent qu’elles sont adossées à une devise. »
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les cryptomonnaies sont critiquées par les dirigeants de banque centrale. Ces derniers se méfient de leur volatilité et opacité. Ce qui ne les empêche pas de plancher sur leurs propres projets de monnaie numérique.
En effet, les banques centrales occidentales multiplient les expérimentations autour des monnaies numériques. A cet égard, la Banque de France planche sur un projet d’euro numérique depuis fin 2019-début 2020.
Déjà le 16 décembre 2021, elle annonçait avoir réussi à valider l’interopérabilité entre différentes plateformes. Soit une étape indispensable au fonctionnement de la monnaie numérique de banque centrale (MNBC) pour les opérations interbancaires, précise La Tribune.
Aussi, plus récemment, début mars, le président américain Joe Biden signait un décret pour lancer, avec prudence, des travaux concernant un potentiel dollar numérique. Demandant donc au ministère de l’Économie de lui remettre un rapport sous six mois sur « le futur de la monnaie ». Il s’agirait d’une monnaie numérique développée sur une blockchain privée et contrôlée par l’État.