Le Département d’État des États-Unis a indiqué que la sous-secrétaire à la Sécurité civile, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme, Uzra Zeya, avait souligné l’importance de renforcer la démocratie en Tunisie. Il a également appelé, lors de sa visite en Tunisie du 23 au 27 mars, à mettre en œuvre un processus de réforme politique et économique inclusive. Et ce, en coordination avec les partis politiques, les syndicats, et la société civile.
Le département a également précisé que Mme Zeya a rencontré des responsables gouvernementaux, dont la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Ainsi que les ministres des Affaires étrangères Othman Jerandi et de l’Intérieur Taoufik Charfeddine.
Selon un communiqué, elle a également rencontré des représentants de la société civile tunisienne. Notamment des défenseurs des droits de l’Homme, des militants contre la corruption et des journalistes.
La nécessité d’une réforme politique et économique inclusive
Lors de ses entretiens, la sous-secrétaire a souligné la préoccupation des États-Unis pour le processus démocratique de la Tunisie. Ainsi que l’importance de mettre en place un processus de réforme politique et économique inclusif qui donne une voix forte à la société civile.
La sous-secrétaire Zeya a réitéré la nécessité de respecter les droits de l’Homme, y compris la liberté d’expression. Ainsi que celle d’association pour tous les Tunisiens. Et ce, « conformément à la Constitution et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Elle a également souligné qu’un système judiciaire indépendant est la clé d’une démocratie forte et saine. En exhortant le gouvernement à cesser de juger des civils devant des tribunaux militaires et de poursuivre des individus pour la liberté d’expression pacifique.
En outre, la sous-secrétaire a rendu visite à l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE). Elle a souligné « l’engagement des États-Unis en faveur d’élections libres et équitables. »
Elle a exprimé le soutien des Etat-Unis à l’ISIE. Et ce, afin de remplir son rôle constitutionnel pour organiser le prochain référendum et les élections législatives.
Russie-Ukraine au cœur de la discussion
D’un autre côté Mme Zeya a discuté avec des responsables tunisiens de l’impact désastreux de « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a mis au moins un millier de Tunisiens en danger ». Elle a précisé que cette invasion peut perturber l’approvisionnement en produits agricoles essentiels de la région de la mer Noire.
Elle a remercié la Tunisie pour son soutien aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la crise humanitaire ukrainienne. En condamnant, selon ses dires, « l’agression injustifiée de la Russie ».
Elle a souligné, selon le communiqué, la nécessité d’une solidarité internationale pour le peuple ukrainien. Et veiller ainsi à atténuer l’impact négatif de « l’invasion russe sur la sécurité alimentaire internationale ».