La crise ukrainienne et les sanctions russes ont aggravé la flambée de l’inflation. C’est ce qu’estime le banquier de Wall Street, JPMorgan.
La combinaison de l’inflation, du conflit en Ukraine et des sanctions contre la Russie pourrait « augmenter considérablement les risques à venir » pour les États-Unis. Ainsi a déclaré lundi le directeur général de JPMorgan, Jamie Dimon, dans sa lettre annuelle aux actionnaires. Il met donc en garde contre les conséquences imprévisibles pour l’économie nationale.
Selon M. Dimon, le déclenchement du conflit en Europe a changé les choses. En bouleversant les marchés, réalignant les alliances et restructurant les modèles commerciaux mondiaux. Cela présente à la fois des risques et des opportunités pour les États-Unis et d’autres pays, écrit-il.
Puis, il poursuit: « La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, au minimum, ralentiront l’économie mondiale. Et cela pourrait facilement empirer ».
De plus, le chef de la plus grande banque américaine souligne l’incertitude quant à la conclusion du conflit. De même que son impact sur les chaînes d’approvisionnement. Et en particulier pour celles impliquant l’approvisionnement énergétique.
« De nombreuses autres sanctions pourraient être ajoutées. Ce qui pourrait augmenter considérablement et de manière imprévisible leur effet. Avec l’imprévisibilité de la guerre elle-même et l’incertitude entourant les chaînes d’approvisionnement mondiales en matières premières, cela crée une situation potentiellement explosive […] Je parlerai plus tard de la nature précaire de l’approvisionnement énergétique mondial. Mais pour l’instant, simplement, cet approvisionnement est facile à perturber. »
Par conséquent, le dollar américain risque de perdre sa domination, prévient la banque de Wall Street
Au final, le banquier a ajouté que JPMorgan ne s’inquiétait pas de son exposition directe à la Russie. Et ce, même s’il pourrait « perdre encore environ un milliard de dollars au fil du temps ».