Depuis quelques années, une nouvelle économie émerge. A savoir l’économie sociale et solidaire. Elle se caractérise par une prise de conscience des parties prenantes. Et ce, pour concevoir un nouveau modèle d’économie qui allie business et performance sociale.
Même si pour certains, la question de l’économie sociale et solidaire demeure floue; toutefois, le monde de l’entrepreneuriat est vaste. Car le but est de sortir de la logique court-termiste.
Mais la grande question est de savoir comment le monde de l’entrepreneuriat évolue en Tunisie? Rencontré récemment lors d’un événement, Lotfi Hamadi, entrepreneur et fondateur de l’association Wallah we Can souligne l’importance de l’économie sociale et solidaire en Tunisie. Il précise dans ce contexte: « Pour qu’une entreprise prospère, elle a besoin d’innovation tout en ayant une approche entrepreneuriale durable. »
Avant d’ajouter: « La base de l’entrepreneuriat est censée à la fois être sociale et solidaire. Car si on crée de l’emploi dans les régions, on garantit une stabilité régionale. Et c’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’avoir un équilibre entre viabilité économique et un engagement à la fois environnemental et social. D’où l’intérêt de l’entrepreneuriat social et solidaire ».
Il est vrai que depuis quelques années, on ne cesse de multiplier les débats sur l’entrepreneuriat, ou encore sur l’économie sociale et solidaire. D’ailleurs, en matière d’économie sociale et solidaire, la Tunisie devient le premier des trois pays du Maghreb à disposer d’une Loi-cadre sur l’ESS. Cependant, même s’il s’agit d’un pas en avant, encore faut-il qu’il soit applicable.
Pour Lotfi Hamadi, l’intérêt de parler d’ESS, a pour objectif de lutter contre le chômage en Tunisie. Il considère que le problème du chômage dans les régions n’est pas lié à ce qu’il y ait moins de travail, mais à un défaut de culture du travail.
Et de conclure: « Les chômeurs d’aujourd’hui doivent comprendre que le monde n’est pas un parc d’attraction, pour s’en sortir, il faut travailler. Et instaurer la culture du travail dans les régions ».