Le président russe Vladimir Poutine a condamné la pression européenne sur Gazprom, promettant de prendre des mesures de représailles si des entreprises russes sont nationalisées en Occident. Il a affirmé que « la nationalisation est une épée à double tranchant ».
Lors d’une réunion gouvernementale tenue hier, Poutine a noté que la situation dans le secteur mondial de l’énergie se détériorait. Et ce en raison de mesures non marchandes et de pressions sur « Gazprom ». Il a déclaré que « la situation dans le secteur de l’énergie se détériore en raison de mesures non marchandes grossières, y compris la pression administrative sur notre société, Gazprom, dans certains pays européens.
« Nous assistons à une nouvelle tentative de nos partenaires de retourner leurs erreurs dans le domaine de l’économie et de l’énergie vers la Russie et de résoudre les questions et problèmes qui se posent à cet égard une fois de plus à nos dépens », a ajouté le président russe.
En réponse aux déclarations occidentales sur la possible nationalisation des actifs russes à l’étranger, le président russe a déclaré : « La nationalisation des entreprises est une épée à double tranchant. Nous irons donc loin. Personne ne doit oublier qu’il s’agit d’une épée à double tranchant. »
Possibles nationalisation des sociétés affiliées à « Gazprom » et « Rosneft »
A la fin du mois dernier, les médias ont fait état de scénarios élaborés par le ministère allemand de l’Economie. et ce en cas d’arrêt de l’approvisionnement énergétique en provenance de Russie. Parmi les mesures possibles la nationalisation des sociétés affiliées à « Gazprom » et « Rosneft » a été mentionné.
L’agence Bloomberg a également évoqué une démarche similaire que le Royaume-Uni envisage contre « Gazprom ». Elle consiste à changer la direction de la section britannique de « Gazprom ». Et ce sous prétexte du refus des entreprises occidentales de coopérer avec les hommes d’affaires russes.
Auparavant, le Kremlin avait critiqué les informations sur la possible nationalisation des entreprises russes en Europe. L’attaché de presse de Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré qu’une telle décision de Berlin violait « toutes les règles et lois imaginables et inimaginables » comme inacceptable.
Après le début de l’opération militaire russe en Ukraine, les pays occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Tout d’abord, des sanctions ont été imposées au secteur bancaire et à la fourniture de produits de haute technologie.
De son côté, le gouvernement russe a confirmé son soutien aux entreprises nationales touchées par les sanctions. Il a aussi annoncé un ensemble de mesures pour maintenir la stabilité financière et économique du pays.