Le naufrage du Cargo guinéen XELO, portant 750 tonnes de gazole, au large de Gabès a suscité un débat non seulement à l’échelle nationale mais aussi à l’internationale. Des médias, des organisations et la société civile en parlent. Cette affaire a posé plusieurs questions sur ses dégâts et ses conséquences sur le gouvernorat de Gabès; mais aussi sur la Méditerranée.
Dans ce contexte, l’expert en environnement, spécialisé dans le changement climatique, Hamdi Hached, affirme à leconomistemaghrebin.com, que la quantité de gazole de 750 tonnes dans ce cargo constitue un danger.
« C’est pourquoi, les autorités tunisiennes sont, aujourd’hui, devant une course contre la montre. Afin d’accélérer l’installation d’une barrière maritime pour limiter la propagation du gazole et délimiter le lieu de naufrage », déclare-t-il.
Cependant, il indique-t-il encore, si les autorités ne réussissent pas dans cette mission des conséquences graves pourront en découler. Car, le golf de Gabès est considéré comme « l’Amazone de la Méditerranée ». Du fait qu’il est une zone de reproduction de nombreuses créatures marines.
M Hached a également ajouté qu’en cas de fuite de gazole, une catastrophe affectera l’environnement. Et elle se traduira d’abord par la mortalité des poissons.
Dans le même contexte, l’organisation Greenpeace met en garde contre « cette catastrophe » qui peut affecter la biodiversité à la région.
Une crise économique et sociale
Par ailleurs, la pollution qui se dégagerait « peut affecter directement environ 34 mille pécheurs dont les moyens de subsistance dépendent seulement de la pêche en mer », souligne M Hached. Tout en affirmant que cela peut facilement conduire à une crise économique et sociale dans le pays.
De même, poursuit-il, certaines personnes qui profitent indirectement de la pèche seront également affectées par cet incident.
En outre, il appelle à ne pas banaliser cette affaire, car ses conséquences peuvent être graves. En soulignant la nécessité de l’encadrer.
Il est à noter que le ministère du Transport a annoncé l’ouverture de l’enquête maritime. Et ce, « selon la loi maritime nationale et les conventions internationales. Dans l’objectif de préserver les droits de l’Etat tunisien ».
De plus, les autorités tunisiennes ont annoncé la mise en œuvre d’un plan d’intervention pour éviter le pire après le naufrage du cargo, le 16 avril.
Elles ont affirmé dans ce sens qu’elles n’ont constaté aucune fuite de carburant.