WWF Tunisie a appelé, vendredi, à repenser la stratégie d’exploitation du Golfe de Gabès d’une exploitation basée sur les industries chimiques. Ainsi que la pression exercée par l’activité de la pêche, à une exploitation basée sur l’économie bleue et favorisant la durabilité des ressources en soutenant la pêche artisanale et la lutte contre la pollution toutes sources confondues.
Le Fonds WWF Tunisie a, à ce titre, rappelé que le Golfe de Gabès est la zone de pêche la plus importante de la Tunisie avec plus de 34000 pêcheurs. Elle est également la zone de biodiversité la plus importante et elle abrite plusieurs espèces maritimes menacées de disparition. Malgré son importance, cette zone subit l’une des pollutions les plus dangereuses, à savoir la pollution chimique, a déploré le Fonds.
Réagissant à l’accident de naufrage du pétrolier Xelo au large de Gabès, WWF Tunisie a en outre critiqué l’échange d’informations non vérifiées de la part des autorités et de la société civile, l’absence d’un plan de communication de crise ce qui a favorisé l’échange d’informations erronées et le traitement de l’accident de naufrage comme étant un accident isolé, ce qui occulte les grands problèmes environnementaux du Golfe de Gabès.
Le Fonds à ainsi appelé tous les intervenants à développer un plan de communication dans le cadre du programme d’action des Commissions de lutte contre les catastrophes. Il a aussi exhorté la société civile et es activistes écologiques à vérifier les informations avant de les publier.
Il a par ailleurs plaidé pour l’élaboration d’un « MSP Marine Spatial Planning » (Planification spatiale marine) et la mise place d’une administration des ressources maritimes pour garantir une gestion adéquate du domaine maritime.
WWF a toutefois salué l’importance accordée à l’accident par les autorités tunisiennes, la gestion locale de l’intervention à travers la présence permanente des responsables sur les lieux et le pilotage efficace des interventions.
Avec TAP