Mohamed Moez Belhassine, le ministre du Tourisme, a présenté mardi, lors d’une conférence de presse tenue à Djerba, le plan de relance du tourisme tunisien post-Covid. Il est placé sur le thème « Tourisme tunisien post-covid : de la résilience à la réinvention ». De même qu’il a révélé les préparatifs pour la nouvelle saison touristique en Tunisie.
Le coming-back du pèlerinage d’El Ghriba se déroule actuellement sous un dispositif sécuritaire renforcé; et ce après deux ans d’absence. Pour les professionnels du secteur, c’est un grand signal fort de la reprise de la saison estivale et de l’activité touristique en Tunisie. Et en particulier à l’île de Djerba qui est devenue le symbole du bien vivre ensemble. Sachant qu’elle va abriter des événements internationaux. A l’instar du Sommet de la Francophonie et de la conférence internationale sur l’aviation.
Cette année, environ 3000 pèlerins et plus de 50 journalistes étrangers de 14 nationalités sont actuellement à Djerba.
« L’augmentation des taux de vaccination, conjuguée à l’assouplissement des restrictions sur les voyages a permis de libérer considérablement la demande touristique mondiale. Tous les indicateurs de l’année 2022 se conjuguent pour dessiner une tendance positive pour cette saison estivale ». Ainsi souligne le ministre du Tourisme lors de la conférence de presse. Il rappelle dans ce contexte les mesures prises pour faire face à la crise pandémique qui ont commencé à porter leurs fruits à partir du deuxième trimestre 2021.
En effet, les principaux indicateurs du tourisme tunisien au 30 avril 2022 montrent une reprise de l’activité touristique en Tunisie avec 1 120 232 arrivées enregistrées. Soit une hausse de 131,4% par rapport à la même période de l’année 2021. Le nombre des nuitées globales a atteint 2 270 633 nuitées. Soit une hausse de 120,6% par rapport à la même période de l’année 2021. Pour la même période, les recettes touristiques ont atteint un montant de 737,5 millions de dinars. Enregistrant ainsi une hausse de 47,7%.
Reconstruire le tourisme tunisien
Selon le ministre du Tourisme, ce plan de relance du tourisme tunisien a été mis en place selon une approche de développement durable, résilient et inclusif pour une transition efficace de la crise conjoncturelle à la mutation structurelle, en mobilisant tous les acteurs.
Visant à atteindre entre 50 et 60% des résultats réalisés en 2019, ce plan ambitionne de développer une offre touristique tout au long de l’année. Et ce, en s’articulant autour des valeurs et des produits territoriaux. « La tourisme tunisien est sur la voie de la résilience. Le prix du meilleur spot de promotion touristique décerné à l’ONTT à Dubai, le prix accordé au DMO Dhaher en tant que meilleure destination durable au monde, le lancement du Djerba Management Organisation et le retour de l’activité des croisières ne peuvent que nous motiver davantage, à aller de l’avant et être à la hauteur de la confiance de nos partenaires », ajoute le ministre du Tourisme.
Les objectifs de ce plan consistent à relancer le tourisme tunisien pour reprendre des couleurs à court terme. Mais aussi à repenser pour restructurer et repartir sur une nouvelle base à moyen et terme. De même qu’à réinventer pour trouver de nouvelles opportunités et élargir les perspectives de développement à long terme.
En effet, six impératifs ont été identifiés pour les orientations stratégiques de ce plan. A savoir: la diversification, la digitalisation, la durabilité, la qualité, la formation et le marché intérieur. L’objectif étant de maintenir cet élan à court terme pour assurer une transition touristique en passant d’un tourisme mono-produit à un tourisme à visage multiple et en développant le tourisme individuel.
Parmi les initiatives stratégiques prévues par ce plan de relance, un intérêt a été accordé à l’environnement. Et ce, à travers la réalisation d’une série de campagnes de propreté et d’embellissement des sites et des circuits touristiques; en collaboration avec le ministère de l’Environnement et la société civile. En effet, l’Île de Djerba a donné le coup d’envoi et a été choisie comme zone pilote pour expérimenter l’interdiction du plastique à usage unique dans le cadre de la stratégie de gestion des déchets.