La Banque Mondiale a annoncé hier qu’elle mettrait à disposition 30 milliards de dollars. Et ce, pour aider à prévenir une crise de sécurité alimentaire causée par la guerre en Ukraine. Laquelle a interrompu la plupart des exportations de céréales des deux pays.
Le montant total comprendra 12 milliards de dollars de nouveaux projets. Ainsi que plus de 18 milliards de dollars de projets alimentaires existants. Ces derniers ont été approuvés mais pas encore décaissés, indique la Banque Mondiale.
En effet, « les prix alimentaires élevés ont des effets dévastateurs sur les plus pauvres et les plus vulnérables ». C’est ce que précise le président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpass, dans un communiqué. « Pour stabiliser le marché, il est essentiel que les pays fassent maintenant des déclarations claires. Et ce, sur l’augmentation de la production à l’avenir, en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine. »
La banque a ajouté que les nouveaux projets devraient soutenir l’agriculture et la protection sociale. Et ce, pour atténuer les effets des prix alimentaires élevés sur les pauvres; ainsi que les projets d’eau et d’irrigation.
Les régions prioritaires
La majorité des ressources ira à l’Afrique, au Moyen-Orient, à l’Europe de l’Est, à l’Asie centrale et à l’Asie du Sud. Car ces régions sont parmi les plus durement touchées par l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement en céréales.
De même, des pays comme l’Égypte dépendent fortement du blé ukrainien et russe. Sachant qu’ils s’efforçaient de s’approvisionner à un moment où la Russie interdit les exportations agricoles ukrainiennes des ports de la mer Noire. Et que de plus elle imposait des restrictions sur les exportations nationales.
D’ailleurs, les plans de la Banque Mondiale étaient la plus grande composante d’un rapport du Trésor américain. Lequel résumait les plans d’action de sécurité alimentaire des institutions financières internationales, tel que publié mercredi.
De son côté, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit de fournir 500 millions d’euros (523,50 millions de dollars) en financement de la sécurité alimentaire et du commerce des produits agricoles et alimentaires. Et ce, dans le cadre d’un paquet de 2 milliards d’euros pour l’Ukraine et les pays voisins touchés par la guerre, selon un rapport. L’Ukraine recevra 200 millions d’euros et les pays voisins recevront 300 millions d’euros.
Enfin, le FMI fournira des financements par ses canaux réguliers. Ceux-ci sont limités par les quotas des pays et la soutenabilité de leurs dettes.