Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, a déclaré vendredi, en marge de sa participation au 7e Forum de Fiscalité organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) à Sfax, que la Tunisie a besoin d’un financement supplémentaire d’une valeur de 5 milliards de dinars pour pouvoir affronter les conséquences de la guerre en Ukraine et faire face aux répercussions de la crise sanitaire.
Marouane El Abassi a souligné, ainsi, que « le recours aux ressources du FMI s’avère indispensable, puisqu’il permet un financement à des coûts raisonnables, et procure un effet de levier pour le financement auprès d’autres bailleurs de fonds et du marché financier international ».
Et de préciser, encore, que le déficit courant devrait s’aggraver pour avoisiner 10% du PIB en 2022, contre 6,8% prévu initialement et 6,1% en 2021. Et faisant état de fortes pressions sur les équilibres globaux, non encore remis des effets de la crise sanitaire, notamment le secteur extérieur, le gouverneur a fait savoir «qu’un élargissement sensible du déficit commercial est prévu en raison de notre dépendance des importations des produits stratégiques (énergie et céréales) de la zone de conflit russo-ukrainienne, conjuguée à la flambée sans précédent des cours du pétrole.
Vers l’aggravation du déficit courant pour atteindre 10% du PIB en 2022
« Depuis la transmission d’une demande officielle au FMI pour l’accès à ses ressources sous la forme d’un mécanisme élargi de crédit, les autorités tunisiennes ont engagé de grands efforts pour mettre en place un programme de réformes approprié avec cette institution internationale », a ajouté le gouverneur.
Revenant au sujet de la hausse du taux directeur de la BCT, il a précisé que cette décision a été prise pour faire face à l’inflation qui ne cesse d’augmenter.
Le gouverneur de la BCT a fait remarquer, toutefois, que malgré la situation économique difficile, la Tunisie a réussi durant 3 années à maintenir une certaine stabilité de la valeur du dinar tunisien, estimant que la hausse du taux directeur a été imposée pour parvenir à une certaine stabilisation macroéconomique.
Avec TAP