Plus de 3500 visiteurs et participants venus de plus de 45 pays étaient au rendez-vous de la cinquième édition de la FITA. A savoir le « Financing Investment and Trade in Africa » (FITA 2022) des 25 et 26 mai, à Tunis.
Les défis sont de taille pour la FITA 2022. Ainsi, les intervenants des deux panels mettent l’accent sur les opportunités de coopération entre la Tunisie et les pays subsahariens. De plus, ce rendez-vous incontournable marque l’importance de la coopération avec la communauté internationale. Non pas pour dépasser la limite de la rationalité économique; mais pour valoriser le développement social et humain.
D’ailleurs, il y a un intérêt des différents intervenants à vouloir investir en Tunisie, via des coopérations. Nizar Yaïche, le commissaire général de cette édition, a accordé dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. En marge de la conférence, il relève « le fait qu’aujourd’hui, la Tunisie soit considérée comme une gateway pour l’Afrique ». Il cite l’exemple de la participation d’une délégation de la Corée du Sud, soit 77 participants coréens. « Cela confirme donc l’intérêt des Coréens à travailler avec les Tunisiens et aussi leur intérêt au marché libyen », souligne-t-il.
Puis, il prend l’exemple de la participation japonaise. Son objectif essentiel étant de dynamiser un partenariat triangulaire: Tunisie-Japon-Afrique, en vue de la Ticad8.
A cet égard, Hedi Ben Abbes, président de la Chambre de commerce tuniso-japonaise, confirme, lors du panel de la matinée « la dynamisation du partenariat Tunisie-Japon-Afrique. Et ce, en vue de la TICAD8« . Cet évènement se tiendra les 26, 27 et 28 août, à Tunis. Il estime que la Tunisie devra se préparer à ce rendez-vous incontournable. Afin de promouvoir notre pays comme plateforme d’investissement pour les investisseurs japonais. Non seulement pour investir en Tunisie, mais dans l’ensemble du continent africain, en partant de la Tunisie.
Une administration plus modernisée
Il ajoute que la Tunisie dispose d’un grand potentiel sur le plan géostratégique. Ce qui peut devenir un hub d’investissement. Mais pour y parvenir, il est nécessaire d’améliorer l’environnement d’affaires; outre les règles et des lois, mais aussi l’ensemble des structures d’accueil pour l’investisseur. A titre d’exemple, il évoque une administration plus modernisée. Et si on veut se positionner, il va falloir qu’on y travaille. Pour qu’on puisse être un pays phare pour le Japon, car nous ne sommes pas seuls au monde.
Il ajoute: « Il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions. Car il s’agit de tout un système qu’il faudra renouveler. A commencer par mettre un terme à la lourdeur administrative et la simplification de l’investissement. »
Aujourd’hui, la Tunisie se trouve à la croisée des chemins. Entre un chômage qui se stabilise autour des 16.1% et une inflation en hausse. Alors, il est important de parler de relance aujourd’hui. Car ce qu’il manque n’est autre que l’exécution des projets.
Transition digitale, énergétique…
Par ailleurs, l’intérêt de cet événement est de débattre sur des questions essentielles. A savoir, la relance économique et l’investissement. Car tout le monde est d’accord pour parler des grands enjeux post-COVID-19; ainsi que les défis d’un monde qui œuvrer à plusieurs transformations. A commencer par les transitions digitale, énergétique, logistique, écologique et financière.
Achref Ayadi, membre du TABC, revient sur l’importance de la transition financière. Rencontré, en marge de l’événement, il met l’accent sur nécessité que les banques tunisiennes précèdent le mouvement. Et ce, en accompagnant les entreprises tunisiennes à investir dans les pays subsahariens.
Il rappelle que le TABC continue de jouer un rôle de premier plan. Et ce, pour soutenir les entreprises tunisiennes qui veulent développer leurs business sur le continent africain.
Dans ce contexte, notons qu’une centaine de speakers de haut niveau, des panels et des tables rondes sur des thématiques d’actualités se tiennent, tout au long de deux jours.
Effectivement, la FITA 2022 s’intéresse principalement aux grands enjeux post COVID-19. Ce sont: la relance économique; le financement; l’énergie; l’infrastructure; l’éducation; la digitalisation; le tourisme durable; le commerce interafricain; l’entrepreneuriat; la jeunesse africaine etc.
En somme, les conséquences de la pandémie et les tensions géopolitiques actuelles exigent des moyens nouveaux et créatifs. Et ce, pour davantage de création, de richesse et de solidarité. Afin de tracer une voie commune pour sortir de la crise.
Une grande 5ème édition en perspective de la FITA. Ainsi, elle place cet évènement comme un des forums les plus importants en Afrique.