« Vigilance, transparence et efficience sont au cœur de notre profession. Elles constituent pour nous autant de défis majeurs auxquels nous devons répondre ». C’est ce que déclarait le président de la Fédération francophone des experts-comptables francophones (FIDEF) Slaheddine Zahaf. Et ce, hier 11 mai, lors de son allocution d’ouverture du colloque internationale de la fédération, à Hammamet, à l’occasion de son 40ème anniversaire.
Slaheddine Zahaf rappelle également que le colloque se tient au moment où la Tunisie s’apprête à accueillir deux grands sommets. Le premier est la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) qui se tiendra à Tunis les 27 et 28 août prochain, sur le thème de « Un levier pour le financement du secteur privé Africain ». Le second est le 18ème sommet de la Francophonie qui se déroulera à Djerba, les 19 et 20 novembre 2022.
Le colloque se tient à un moment où le monde vit au rythme de trois crises mondiales. A savoir: une crise économique et financière; une crise sanitaire; et une crise politique, sécuritaire et alimentaire qu’engendre la guerre d’Ukraine. « Si leurs prémices sont perceptibles, leurs conséquences réelles sont encore difficiles à cerner avec précision. Ce qui est certain, c’est que nous entrons tous, aucun pays n’en fera exception, dans un monde de nouveaux risques, qui impose des exigences nouvelles », lance-t-il. « Le changement des équilibres stratégique, économique, financier et technologique impactera fortement nos pays, nos entreprises, notre mode de vie ».
C’est la raison pour laquelle, l’intervenant considère que la responsabilité des experts-comptables est de sauver l’entreprise. « Experts comptables et commissaires aux comptes nous nous trouvons ainsi projetés en première ligne au quotidien pour éviter à nos clients et partenaires tout naufrage, toute déperdition », lance-t-il. Il s’agit d’une « lourde responsabilité qui se poursuit pour susciter, accompagner et soutenir la rentabilité, la croissance, de l’entreprise et de l’économie ».
« La responsabilité sociale, les changements climatiques, la lutte contre la précarité, l’ancrage de la solidarité, méritent notre attention », continue-t-il. Et ce, tout en affirmant que les horizons de la profession doivent être élargis.
Slaheddine Zahaf plaide, également, pour la consolidation de la position de la profession auprès des pouvoirs publics. « Sans cette poussée collective continue, nous ne pourrons faire avancer la législation et moderniser la réglementation. Par la pertinence de nos propositions, l’assiduité de notre présence au sein des instances concernées et la qualité de nos relations avec les décisionnaires, nous pouvons accomplir des résultats significatifs », conclut-il.