Les membres du « Harak 25 juillet » ont déclaré rejeter la grève décrétée, lundi dernier, par les magistrats. Et ce à la suite de la révocation de 57 juges.
Ils ont aussi manifesté leur opposition à la grève générale annoncée par l’Union générale tunisienne du Travail pour le 16 juin courant. La grève des magistrats est « illégitime selon la loi », a estimé Ahmed Rakrouki, membre du Harak 25 juillet. C’est une « grève politique par excellence » qui sert des intérêts corporatistes et politiques étriqués. Ils s’exprimaient au cours d’une conférence de presse, jeudi après-midi à Tunis
D’après lui, les magistrats grévistes « entravent le bon fonctionnement » de la justice et « portent préjudice au pays et aux intérêts des justiciables ». Il s’est interrogé, dans ce sens, sur les raisons de leur mutisme le jour où Noureddine Bhiri a révoqué 82 magistrats. Pourquoi n’avaient-ils pas, alors, manifesté leur solidarité envers ces magistrats révoqués, a-t-il dit.
Concernant la grève prévue le 16 juin à l’appel de la centrale syndicale, Ahmed Rakrouki a estimé que le secrétaire général de l’UGTT est « dépourvu de toute légitimité sur jugement de première instance ». Son appel à la grève est donc nul et non avenu selon la loi, a-t-il considéré.
Et d’ajouter que l’actuelle équipe dirigeante de l’Union générale tunisienne du Travail a « dévié de son droit chemin » et a « failli à la nature même de son rôle syndical et social ».
Cette équipe dirigeante, a-t-il dit, s’est invitée dans la vie politique et a utilisé ses affiliés et les vrais militants de la centrale syndicale comme « chair à canon » de sa bataille contre Kaïs Saïed.
Avec TAP