L’Égypte a lancé une stratégie de développement de l’industrie automobile. Objectif: attirer d’énormes investissements étrangers pour mettre en place des projets de fabrication de voitures et des industries les alimentant dans la zone industrielle de l’est de Port-Saïd. Et ce pour fournir des importations de voitures s’élevant à 4 milliards de dollars par an et exporter des voitures d’Egypte vers les marchés africains, en profitant des accords de libre-échange .
Les hommes d’affaires ont salué l’importance de la stratégie et sa capacité à attirer les investissements compte tenu des incitations qu’elle offre, à condition que la stratégie soit mise en œuvre sur le terrain, ont rapporté hier les médias égyptiens.
Le gouvernement égyptien avait annoncé, pour la première fois, la préparation d’une stratégie pour le développement de l’industrie automobile en 2016. Au cours de cette période, aucune ébauche de la stratégie n’a été annoncée. De nombreux dialogues ont eu lieu avec le monde des affaires pour discuter des plus mesures incitatives importantes pour encourager l’investissement.
Alaa Al-Sabaa, membre du conseil d’administration de la division automobile de la Fédération des chambres de commerce, a déclaré hier que la stratégie de développement de l’industrie automobile vise à localiser l’industrie automobile. Et ce à travers 4 principaux axes incitatifs.
Le premier est le nombre de voitures produites. Deuxièmement la proportion de la composante locale dans la voiture. Troisièmement des incitations pour des investissements énormes. Quatrièmement des incitations pour les voitures électriques respectueuses de l’environnement.
Selon les déclarations du Dr Mostafa Madbouly, Premier ministre égyptien, la stratégie de l’industrie automobile comprend la facilitation du dédouanement en modifiant la loi sur les tarifs douaniers, la création d’un conseil supérieur de l’industrie automobile, l’octroi de plus d’incitations pour les voitures électriques propres et une incitation jusqu’à 50 000 livres sterling (environ 58 240 euros) pour le consommateur qui achète une voiture électrique, dans le but d’encourager cette industrie et d’établir initialement 3 000 bornes de recharge pour recharger les voitures électriques.
Les importations devraient atteindre 8 milliards de dollars d’ici 10 ans
Dans des déclarations exclusives à CNN, El-Saba (Fédération des chambres de commerce) a souligné l’importance de la zone industrielle de l’est de Port-Saïd dans l’établissement d’énormes projets industriels pour la fabrication de voitures et les industries qui les alimentent. Et ce compte tenu de sa situation géographique distinguée dans le canal de Suez et la disponibilité de zones logistiques, de quais et de ports.
Ce qui facilite en effet l’implantation d’usines en espérant qu’elles réussiront. Cette zone attire d’énormes investissements de la part d’entreprises qui ont une expertise dans la fabrication de voitures.
Osama Abul-Magd, chef de l’Association des concessionnaires automobiles, estime que le lancement de la stratégie de développement de l’industrie automobile est la deuxième nouvelle positive pour le marché automobile en Égypte en 2022. et ce après l’inauguration du Conseil suprême de l’industrie automobile. Ce conseil devrait inclure des spécialistes pour discuter des expériences réussies dans les pays voisins tels que le Maroc et la Tunisie dans la fabrication de voitures.
Il a aussi rappelé que l’Égypte importe des voitures pour une valeur de 4 milliards de dollars par an. Ce montant devrait atteindre 8 milliards de dollars d’ici 10 ans. Ce qui exerce une pression sur les liquidités étrangères. Par conséquent, l’implantation d’usines en Égypte fournit ces milliards annuellement. Elle répond aux besoins locaux.
Il a ajouté que les usines qu’il compte implanter à Port-Saïd sont supervisées par un groupe de spécialistes. Elles devraient réussir à fabriquer dès que possible des voitures. Et ce avec une composante locale pouvant aller jusqu’à 60%.