Le consortium réunissant l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) poursuivent, avec le soutien du Programme de réduction des menaces d’armes d’Affaires mondiales du Canada, la mise en œuvre d’un projet qui a pour finalité de renforcer la collaboration entre les services vétérinaires et les autorités chargées de l’application de la loi face à d’éventuelles menaces liées à la santé animale.
Objectif : appuyer les pays de l’Afrique du Nord à développer des réponses adéquates durables face à des évènements suspects d’agro-criminalité ou d’agro-terrorisme affectant la santé animale.
Dans son allocution de clôture, le Dr. Rachid Bouguedour, représentant sous-régional de l’OMSA pour l’Afrique du Nord, a rappelé que l’agro-crime et l’agro-terrorisme sont des phénomènes qui prennent de l’ampleur. Ils nécessitent une plus grande coordination entre les différents services concernés en vue de répondre efficacement à toutes les menaces.
Le Dr. Rachid Bouguedour a précisé certains aspects des agro-crimes en rapport avec le trafic d’animaux et de produits animaux, ou la perturbation de l’environnement naturel des animaux sauvages à l’origine de rapprochements avec les animaux domestiques ou l’homme, non maîtrisés, pouvant créer des contaminations croisées, voire des pandémies, à l’instar de la Covid-19, ou l’Ebola.
Quant à l’agro-terrorisme, il concerne les actes intentionnels, motivations idéologiques ou politiques qui utilisent des agents pathogènes animaux pour déstabiliser une filière de production animale, voire porter atteinte à la santé de l’homme en cas de zoonoses.
L’atelier réunissait des participants du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, points focaux du projet, responsables du réseau épidémio-surveillance, responsables de laboratoires de diagnostic vétérinaire, de postes de quarantaine et de contrôle sanitaire aux frontières.
Ont pris part également à ces travaux différents points focaux des forces de sécurité et d’application des lois à travers des responsables de laboratoires de police scientifique et technique ; responsables militaires chargés des menaces biologiques ; Garde nationale et police chargées des menaces biologiques et des responsables des douanes avec une expérience dans la gestion des risques biologiques.
Prise de conscience
Les travaux se sont déroulés sur cinq jours. Ils étaient l’aboutissement de la seconde des phases initiées par le projet. Une première phase d’évaluation des systèmes de surveillance des pays suivie d’une phase de formations conduites auprès des différentes parties prenantes.
Cet atelier a permis une prise de conscience de l’importance et de l’utilité des procédures opérationnelles standards et de leur processus de conception ainsi que la maîtrise des types d’exercices de simulations en tant qu’outils dans la préparation aux alertes et les réponses aux actes agro-criminels et agro-terroristes.
Le projet intègre également l’évaluation des capacités individuelles des laboratoires nationaux à la lumière des besoins en matière d’agro-terrorisme et d’agro-crime.
Un exercice de simulation conclura le projet pour tester les systèmes de communication et de coopération entre les services cités.
(D’après communiqué)