Les prix du gaz naturel en Europe ont atteint leur plus haut sommet en trois mois jeudi. Dans un contexte d’inquiétudes persistantes concernant les approvisionnements russes. Et les efforts de l’UE pour remplir les installations de stockage, avant le début de la saison de chauffage.
Les contrats à terme d’août sur le centre commercial TTF aux Pays-Bas ont bondi de 6,4%, atteignant 1 630 dollars par millier de mètres cubes ou 149,15 € (155,05 $) par mégawattheure en termes de ménages. C’est ce qu’indiquent les données de l’Intercontinental Exchange de Londres. C’était la première fois que le prix du gaz naturel dépassait ce niveau depuis le 10 mars.
Par ailleurs, le 14 juin, l’exportateur de gaz russe Gazprom réduisait de 60% les livraisons à l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream. Tout en invoquant des problèmes techniques dus aux sanctions occidentales liées à l’invasion de l’Ukraine. Suite à cette décision, le vice-chancelier allemand Robert Habek a appelé à une réduction de la consommation de gaz dans le pays. Tandis que plusieurs autres pays de l’UE ont annoncé des mesures pour les aider à utiliser moins de gaz. Avec notamment la relance des centrales électriques au charbon.
Pendant ce temps, Nord Stream devrait subir sa maintenance annuelle régulière du 11 juillet au 21 juillet, selon l’opérateur Nord Stream AG. Ce qui entraînera un arrêt temporaire du pipeline.
De plus, les marchés sont préoccupés par la perspective d’un plafonnement des prix du gaz qui a été discuté au sommet du G7 plus tôt cette semaine. Ce qui, selon certains, pourrait inciter la Russie à couper l’approvisionnement de l’UE et à se tourner vers d’autres marchés. Pour aggraver la pénurie d’approvisionnement, de nombreux États européens pourraient avoir des difficultés à obtenir du gaz naturel liquéfié (GNL) pour remplacer le carburant russe. En raison de la demande croissante en Asie, où la demande de GNL monte en flèche. Et ce, à cause d’une vague de chaleur en cours.