Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rejeté, aujourd’hui 5 juillet 2022, le projet de constitution, publié dans le JORT le 30 juin.
Dans un communiqué, le syndicat a critiqué la suppression des principes de « proportionnalité et de respect de l’État civil et démocratique ». Et ce, lors de la mise en place des contrôles sur des droits et libertés tel que stipulé à l’article 49 de la constitution de 2014, qui représente « une grave régression par rapport aux acquis de la révolution tunisienne ».
Il a aussi estimé que ce projet supprime les institutions constitutionnelles comme la HAICA. Ce qui ouvre la voie à l’ingérence directe du pouvoir exécutif dans les médias. Et ce, en accordant et/ou en retirant les licences de radiodiffusion et en imposant des sanctions.
En outre, selon le communiqué, le projet de Constitution ne prévoit aucune garantie pour la séparation des pouvoirs. Et d’ajouter: « Il accorde les pleins pouvoirs au président de la République. Il aura la possibilité de dissoudre le Parlement et le Conseil national régional et territorial. Tout en bénéficiant d’une immunité absolue ».
Le SNJT a, également, mis en garde contre « la dangerosité » de ce projet de Constitution. Il a, au final, estimé qu’il « ne répond pas aux principes de la liberté d’expression et de presse ». de même qu’il n’assure pas les droits et libertés ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire et la séparation des pouvoirs ».