La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) a appelé le président de la République à retirer le projet de constitution et à relancer un dialogue national effectif permettant de faire sortir le pays de la crise.
Dans un communiqué publié mercredi, la Ligue a estimé que le projet de constitution est « incompatible » avec la charte de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et ses références nationales et internationales, tout comme « il va aux antipodes de la lutte de ses générations de ligueurs pour un État civil garantissant une séparation totale des pouvoirs, l’égalité entre les citoyens et le maintien des droits dans son acception universelle.
La Ligue a passé en revue nombre d’insuffisances et lacunes dans le présent projet de constitution. En citant en exemple l’absence de toute référence aux dispositions générales des conventions internationales relatives aux droits de l’homme et l’utilisation de termes prêtant à équivoque, tels que les bonnes mœurs, la sécurité nationale, la santé publique lors de la réglementation de la liberté d’opinion, de pensée, d’expression, d’édition et d’information outre la suppression des instances constitutionnelles, à l’exception de l’instance électorale.
Elle a également dénoncé l’absence d’une séparation claire des pouvoirs qui s’est muée en un simple exercice de fonctions rattachées à présidence de la république et la limitation du rôle du chef du gouvernement dans l’Exécutif, lequel est devenu « un simple auxiliaire et un adjoint » du chef de l’Etat.
Avec TAP