Neila Zoghlami, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, dresse un état des lieux du paysage politique. Et ce, lors de son intervention sur les ondes de Shems fm, ce mardi 12 juillet 2022.
Neila Zoghlami souligne qu’en tant que présidente de l’ATFD, elle refuse tout le processus référendaire pour différents arguments. Au nombre desquels elle cite, pour commencer, la prise de décision unilatérale vis-à-vis du processus.
Tout d’abord, elle met l’accent sur les failles que connait le processus du référendum. Et ce, à travers l’absence d’action participative de tous y compris la société civile. Elle évoque aussi l’argument que jamais une personne ne pourrait écrire une Constitution toute seule.
En outre, Neila Zoghlami insiste sur le fait que « l’état d’exception ne donne pas l’opportunité de rédiger une Constitution ». Tout en soulignant: « Aujourd’hui, l’Etat civil est menacé. Car on lui a retiré tout un chapitre des droits et des libertés; mais aussi l’égalité des citoyens et citoyennes dans la loi. Ce qui fait que nos droits en tant que femmes n’existent plus. »
Puis, dans le cadre de la campagne référendaire, Neila Zoghlami déclare que le projet de la nouvelle constitution de Kaïs Saïed a écarté les droits de l’Homme ainsi que les acquis des droits des femmes
D’ailleurs, elle signale que ce dit projet s’éloigne avec préméditation de l’État civil et du principe de parité.
Enfin, elle critique l’instance électorale pour avoir fait des dépassements. Tout en ajoutant qu’il y aura une plainte judiciaire à son encontre.