En Tunisie, la date du 25 juillet est devenue une date incontournable dans l’histoire tunisienne. Et ce à plus d’un titre. Ce n’est plus uniquement la date de la proclamation de la République. Depuis 2013, elle rime avec d’autres faits marquants. Retour sur une date décisive et importante dans l’histoire de la Tunisie.
D’abord, la date du 25 juillet est celui de la proclamation de la République en 1957 suite à l’abolition de la monarchie beylicale. Cet épisode marque la fin du règne des Husseinites. La monarchie abolie, le premier président de la République tient les rênes du pouvoir et organise les premières élections présidentielles le 8 novembre 1959.
La même date vient parler d’elle en 2013 signant sa présence par le sang et les coups du feu. Un terroriste assassine le député à l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mohamed Brahmi, devant son domicile. Suite à cet acte terroriste, le président de l’ANC Mustapha Ben Jâafer suspend les travaux de l’assemblée. L’opposition appelle au sit-in du bardo dont l’objectif est la dissolution de l’ANC et celle du gouvernement d’Ali Larrayedh.
En 2019, le décès du premier président de la République élu au suffrage universel Béji Caïd Essebsi vient marquer cette date. Le ministère de la Défense nationale organise, ainsi, des funérailles militaires. Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) devient, conformément à la constitution de 2014, président par intérim. Il exerce la fonction jusqu’au 23 octobre suivant, date à laquelle l’actuel chef d’ Etat Kaïs Saïed lui succède.
En 2021, le président de la République Kaïs Saïed gèle l’Assemblée des représentants du peuple, limoge le chef du gouvernement Hichem Mechichi et entame une période de mesures exceptionnelles. Un an après, le 25 juillet 2020, Kaïs Saïed organise un référendum sur un nouveau projet de constitution. Ce référendum se tient dans une ambiance mitigée entre une opposition hostile et des partisans voyant en ce référendum une issue de la crise.