La Tunisie ambitionne de créer sa propre agence spatiale. C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir.
En effet, le ministre intervenait lors d’un workshop sur le thème « Activités Spatiales en Afrique: Défis et Opportunités ». Ce workshop s’est tenu dans cadre des manifestations scientifiques parallèles de la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique – TICAD 8 (Tunis 27 et 28 août 2022). Un projet est déjà en cours d’examen par des ingénieurs tunisiens spécialisés dans ce domaine. La Tunisie dispose de tous les attributs techniques et scientifiques pour d’accéder au monde des technologies spatiales selon le ministre.
M. Boukthir a souligné que cet événement constitue une opportunité pour la Tunisie. Et ce, pour renforcer ses compétences de réseautage avec les pays africains qui disposent de projets réalisés ou en cours de réalisation pour la création d’une agence spatiale. Il s’agit, en outre, d’une occasion de prendre connaissance de l’expertise japonaise et africaine dans ce domaine.
De son coté, le ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Néji, a estimé qu’un cadre juridique et institutionnel approprié demeure nécessaire. Et ce, pour gérer et réguler efficacement l’espace spatial national afin d’attirer les investissements dans ce domaine prometteur.
Et d’ajouter que la technologie spatiale est utile pour élaborer des bases de données précises et actualisées qui permettent essentiellement de prendre les décisions adéquates en matière de développement. Notamment, en matière de ressources naturelles, de protection et de gestion de l’environnement, de suivi de la sécurité alimentaire. Il a, en outre, rappelé que le continent africain fait face, aujourd’hui, à des problèmes urgents. Parmi lesquels:
– L’impact du changement climatique;
– La rareté de l’eau;
– La pénurie d’énergie;
– Le stress environnemental et la crise alimentaire qui affectent les citoyens, les entreprises et l’Afrique en général.
Affronter tous les défis
Face à tous ces défis, la constitution d’une information à référence spatiale qui soit cohérente, fluide et actuelle est une condition essentielle pour la mise en place d’une politique et une stratégie coordonnée, a-t-il fait savoir.
La Tunisie est le deuxième pays africain à organiser cet événement. Et ce, après le Kenya, en 2016, avait obtenu l’accord d’accueillir la TICAD 8. Le comité d’organisation de la TICAD 8 a programmé 14 événements parallèles. Ils débattront des questions de développement économique, d’environnement, de santé et de transition énergétique entre le Japon et l’Afrique. Avec TAP