La Tunisie a décidé de rappeler son ambassadeur au Maroc immédiatement pour concertation. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué rendu public aujourd’hui 27 août par le ministère des Affaires étrangères.
Cette effet, cette action est une réponse au Maroc qui a rappelé son ambassadeur à Tunis et a annoncé d’annuler sa participation à la TICAD 8 qui se tient les 27 et 28 août à Tunis. En effet, le Maroc pointe du doigt « « L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste ». C’est du chef du Polisario, Brahim Ghali qu’il s’agit. Il a été reçu hier 26 août à la veille de la TICAD8, par le président de la République Kaïs Saïed. Dans le même contexte, le ministère des Affaires étrangères marocain considère qu’il s’agit « d’un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives ».
Par ailleurs, le département ministériel tunisien chargé des Affaires étrangères ne manque pas d’argument pour se défendre. Le ministère affirme que la Tunisie respecte la souveraineté marocaine et qu’elle ne cherche en aucun cas d’exercer une forme d’ingérence. Il affirme, également, que la Tunisie a pris une position de neutralité concernant le conflit autour du Sahara occidental conformément à la légitimité internationale.
Le MAE affirme que l’Union africaine à invité tous les pays africains à la TICAD8 y compris la République arabe sahraouie démocratique. Par ailleurs, le président du commissariat africain a adressé une deuxième invitation officielle personnel à la République arabe sahraouie démocratique. Et de préciser que les deux invitations font suite aux décision du Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa réunion tenu les 15 et 15 juillet en présence d’une délégation marocaine.
Lors de cette réunion, il a été décidé d’inviter tous les Etats membres de l’Union africaine à la TICAD. D’ailleurs la République arabe sahraouie démocratique avait participé à la 6ème édition de la TICAD en 2016 à Nairobi/ Kenya et à l’édition de 2019 tenue à Yokohama / Japon. De ce fait « le communiqué marocain n’a aucun fondement », précise le MAE