Les prix de certains produits agricoles frais, à l’instar des pommes de terre, tomates, oignons et piments, pourraient augmenter. Et ce, au cours de la prochaine période coïncidant avec l’intersaison été-automne. C’est ce qu’a indiqué, mercredi, le directeur de l’Observatoire National de l’Approvisionnement et des Prix (ONAP), Ramzi Trabelsi. Il s’exprimait ainsi lors d’une conférence de presse, au siège de l’Institut national de la consommation.
Et d’expliquer, parlant de la situation de l’approvisionnement en Tunisie, que l’intersaison été-automne se caractérise généralement par une baisse de la production et un recours aux primeurs pour la consommation. Sachant que leur coût est généralement plus élevé.
Il fait donc remarquer que les prix de certains produits connaîtront une augmentation progressive; en attendant le début de la production saisonnière. « Les services du ministère ont mis en place un programme de contrôle économique spécifique aux pommes de terre et aux oignons. Lequel ciblera les entrepôts frigorifiques et les circuits de distribution. Et ce, pour lutter contre la spéculation et le monopole, afin de mieux maîtriser les prix ».
Intersaison et contrôle des prix
« Si l’on constate des excès au niveau des prix de certains produits, le ministère procédera au plafonnement des prix de gros et de détail. De même qu’à la fixation des marges bénéficiaires. A l’instar de ce qui a été fait dernièrement avec les viandes blanches ». En effet, « une marge de 10% a été fixée au niveau des abattoirs de volailles; alors qu’elle était de 15% auparavant ».
Il est à noter que le taux d’inflation en Tunisie a augmenté à 8,2% en juillet 2022. Avec des estimations de 7,3% pour toute l’année 2022 et de 8,3% en 2023. C’est ce qui ressort des données de la Banque centrale de Tunisie.
De son côté, le directeur de l’Institut national de la consommation, Abdelkader Timoumi, a affirmé que la prochaine période sera marquée par des difficultés d’approvisionnement. Et ce, en raison des problèmes structurels des filières de production (lait et dérivés, volailles, viandes rouges, fruits et légumes).
S’ajoute à cela, la baisse de production de certains produits (pommes de terre, oignons, tomates, piments, fruits) généralement enregistrée au cours de l’intersaison, relève-t-il. En outre, « la rentrée scolaire et universitaire et le retour à la double séance vont générer une pression supplémentaire sur la demande et partant, sur les prix ».
Alors, il recommande aux citoyens de prioriser pour éviter les achats inutiles. Tout en rationalisant leur consommation et en ne procédant pas au stockage de produits. Afin d’éviter de créer une pression supplémentaire sur l’offre et de favoriser l’augmentation des prix.