Les producteurs de légumes du nord et de l’ouest de l’Europe envisagent d’arrêter leurs activités. Ils menacent ainsi davantage l’approvisionnement alimentaire. Et ce, en raison de la crise énergétique qui frappe le continent. C’est ce que rapporte Reuters cette semaine. Des pays plus chauds tels que la Tunisie, le Maroc, la Turquie et l’Égypte pourraient en profiter. S’agit-il du spectre de la pénurie?
Selon le rapport, la flambée des prix de l’électricité et du gaz est le coût le plus important auquel sont confrontés les maraîchers qui cultivent en serre. Deux agriculteurs français renouvelant leurs contrats d’électricité pour 2023 ont déclaré au média qu’on leur proposait des prix dix fois plus élevés qu’en 2021.
En effet, « dans les prochaines semaines, je planifierai la saison. Mais je ne sais pas quoi faire ». Ainsi déclare Benjamin Simonot-De Vos, qui cultive des concombres, des tomates et des fraises au sud de Paris. « Si cela reste comme ainsi, cela ne sert à rien de commencer une autre année. Ce n’est pas durable. »
De son côté, Johannes Gross, directeur adjoint des ventes de la coopérative allemande Reichenau-Gemüse, déclare à Reuters: « Nous sommes confrontés à une augmentation globale des coûts de production d’environ 30%. Certains collègues songent à laisser leurs serres vides pour réduire au maximum les coûts. Personne ne sait ce qui se passera l’année prochaine. »
En outre, ma flambée des coûts des engrais, de l’emballage et du transport aggrave également la douleur. Même dans les pays où le soleil est abondant, comme l’Espagne, les producteurs de fruits et légumes sont aux prises avec une augmentation de 25% du coût des engrais.
Alors que les agriculteurs de l’UE mettent en garde contre les pénuries, les supermarchés pourraient s’approvisionner davantage. Et ce, en produits provenant de pays plus chauds. Tels que la Tunisie, le Maroc, la Turquie et l’Égypte, indique le rapport.