Le FMI estime que la croissance en Tunisie devrait s’établir à 2,2 % en 2022 et à 1,6% en 2023.
Le FMI a expliqué que les perspectives économiques de la Tunisie n’ont pas été dévoilées, durant la période écoulée, en raison des discussions techniques toujours en cours avec les autorités tunisiennes, autour d’un nouvel accord de financement. Et ce dans le rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, rendu public, mardi.
Une délégation tunisienne de haut niveau conduite par la ministre des Finances, Sihem Namssia, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) , Marouane Abassi et le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied s’est rendue, samedi dernier, à Washington pour prendre part aux assemblées annuelles 2022 du FMI et du Groupe de la Banque mondiale qui se tiennent du 10 au 16 octobre courant.
Ces assemblées devraient offrir l’occasion aux responsables tunisiens de poursuivre les discussions avec le FMI autour d’un nouvel accord de financement, sachant que le prêt négocié avec le Fonds devrait être compris entre deux et quatre milliards de dollars (entre environ 6,5 milliards et 13 milliards de dinars) sur une période de trois ans, selon Abassi.
En stade de discussion très avancé
La Directrice Générale du Fonds, Kristalina Georgieva avait indiqué, dans une interview accordée à Reuters, que le Fonds est à un stade de discussion très avancé avec la Tunisie, soulignant qu’un accord pourrait être signé bientôt au niveau des experts, dans les prochains jours ou semaines.
« Nous examinons des programmes importants. Leur dimension exacte est toujours déterminée par des négociations et finalisée avec les autorités, avait-elle ajouté.
Le porte-parole du gouvernement, Nasreddine Nsibi, avait déclaré en septembre dernier, à l’issue de la signature de l’accord entre le gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), concernant les augmentations salariales dans la fonction publique et le secteur public ainsi que l’augmentation du SMIG, que toutes les procédures sont parachevées. Et ce dans le but de les présenter au FMI un dossier complet comprenant les grandes réformes.
En outre, il avait estimé que le dossier devrait être approuvé au cours des prochaines semaines.
Par ailleurs, pour l’agence de notation financière Moody’s, la signature de cet accord intervient comme une « étape clé » vers la conclusion d’un nouvel accord de financement avec le fonds qui a toujours plaidé en faveur d’un large consensus impliquant les partenaires sociaux autour des réformes à engager.
L’agence de notation Fitch Ratings a également estimé que cet accord devrait renforcer la probabilité de signature d’un accord avec le FMI.
La signature de cet accord sur l’augmentation salariale dans le secteur public, une revendication au cœur d’une grève ayant paralysé en juin 2022 la Tunisie, « supprime un obstacle majeur à un programme de prêt du FMI », avait relevé Fitch Ratings.
Avec TAP