L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat a vivement dénoncé le traitement sécuritaire du mouvement de protestation organisé, samedi dernier, Tunis, dénonçant l’interdiction des protestataires d’accéder au lieu de la manifestation et l’intervention musclée des forces de l’ordre.
Dans un communiqué publié, lundi, l’Observatoire indique que ce traitement témoigne de l’intolérance du pouvoir face à l’opposition civile et démocratique alors qu’il n’a pas traité de la même manière la manifestation pro-islam politique, ce qui révèle de sérieuses menaces qui pèsent sur l’État civil.
L’observatoire a saisi l’occasion pour réaffirmer son soutien aux slogans et revendications légitimes prônés par les manifestants en faveur de la défense des libertés et des droits des citoyens à mener une vie digne, soulignant son rejet catégorique de l’islam politique et des tentatives visant à nuire au caractère civil de l’État.
Des échauffourées ont eu lieu samedi dernier à Tunis entre des manifestants et les forces de sécurité, lors de la marche menée par le parti destourien libre (PDL), pour exprimer son opposition au gouvernement du président Kais Saïed et dénoncer la détérioration des conditions économiques et sociales.
Ces affrontements ont fait 15 blessés parmi les manifestants, sept d’entre eux ont été transférés vers des établissements hospitaliers, avait constaté le correspondant de l’agence TAP sur les lieux.
Avec TAP