« Le nouveau système de contrôle préalable à l’importation des produits de consommation vient d’être adopté va entraîner la dégradation du pouvoir d’achat du consommateur et des PME. Il ne fera que servir les intérêts des grands importateurs », a estimé lundi Louay Chebbi, président de l’Association de Lutte contre l’Économie de Rente (Alert).
Le président de l’ONG ALERT a indiqué que son organisation envisage de déposer un recours devant la justice afin d’abroger cette mesure qu’il a qualifiée « d’illégitime ». Car elle n’a pas été votée par le parlement. Annoncée dimanche par les ministères du Commerce, de l’Industrie et de la Santé, cette mesure oblige les sociétés à importer les biens de consommation directement auprès des usines de fabrication. Elle a pour objectif, selon les ministères concernés, d’endiguer le déficit commercial en réduisant l’importation de certains produits non essentiels.
Or, souligne le président d’Alert, cette mesure n’impactera pas la valeur de l’importation dans la mesure où les grandes sociétés vont accaparer l’ensemble des importations. Face à cette situation, ajoute-il, les petites entreprises ne seront plus en mesure d’importer de grandes quantités auprès des usines de fabrication, précisant que cette mesure va également entraîner une hausse des prix des produits en question auprès des consommateurs.
« De suroît, ce système va favoriser la montée de l’économie informelle », a-t-il souligné.
Créée en 2020, l’Association de Lutte contre l’Économie de Rente (Alert) a pour objectif de dénoncer les abus du système rentier Tunisien.
Avec TAP