Selon l’Institut national de la statistique et de la recherche économique (INSEE), l’économie française a réussi à croître légèrement au troisième trimestre alors que les dépenses des ménages ont stagné. Mais une poussée de l’inflation en octobre a suggéré que des vents contraires pour l’économie au dernier trimestre de l’année se profilaient.
L’économie française a progressé de 0,2% sur la période juillet-septembre, conformément aux attentes du marché, selon les données préliminaires de l’INSEE publiées hier. Pendant ce temps, l’indice des prix à la consommation (IPC) a bondi en octobre. Sur une base coordonnée avec l’UE, l’inflation a augmenté de 1,3% d’un mois à l’autre, tirée par les coûts des produits pétroliers et les prix des denrées alimentaires.
L’IPC en France, deuxième économie de la zone euro, a augmenté de 7,1% en glissement annuel en octobre, contre 6,1% le mois précédent et dépassant le record de 6,8% établi en juillet, selon les données de l’INSEE.
La hausse des prix à la consommation a ralenti pendant deux mois consécutifs avant que l’inflation n’augmente en octobre. La France a fait un meilleur travail que ses voisins pour freiner les hausses de prix, bien que certains économistes aient averti que les dépenses massives de la France pour protéger les ménages à tous les niveaux sont une recette pour le désastre.
Les données françaises sont intervenues un jour après que la Banque centrale européenne a de nouveau relevé les taux d’intérêt, craignant que la hausse rapide des prix ne soit difficile à inverser. La Banque centrale a relevé le taux de dépôt de 75 points de base supplémentaires à 1,5%, le plus haut niveau depuis 2009.