Un accord mené par l’ONU sur les exportations de céréales ukrainiennes a été prolongé de 120 jours hier, visant à atténuer la crise des pénuries alimentaires mondiales en continuant à laisser l’Ukraine exporter de la nourriture via ses ports du sud de la mer Noire. Moscou s’est toutefois plaint que les demandes de la Russie n’avaient pas été pleinement satisfaites.
La Russie et l’Ukraine, dirigées par les Nations unies et assistées par la Turquie, sont parvenues à un accord en juillet de cette année pour établir un corridor de transport protégé dans la mer Noire, afin que l’Ukraine, un important exportateur de céréales et de colza, puisse restituer le grain via trois terminaux sur ses exportations côtières de la mer Noire, atténuant ainsi la crise alimentaire mondiale.
« Je salue l’accord conclu par toutes les parties pour poursuivre l’Initiative céréalière de la mer Noire afin de permettre la poursuite des exportations de céréales, de nourriture et d’engrais ukrainiens par un transport sûr », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué cité par Reuters.
Antonio Guterres a aussi déclaré que les Nations unies étaient également « pleinement déterminées à éliminer les derniers obstacles à l’exportation de nourriture et d’engrais depuis la Fédération de Russie ». Il s’agit également d’une clause que la Russie considère comme cruciale dans l’accord entre les parties.
Rappelons enfin que les Nations unies et l’Ukraine avaient appelé à une prolongation d’un an de l’accord, mais la Russie a insisté pour une prolongation de 120 jours. Moscou a déclaré plus tôt cette semaine que la période actuelle de prolongation de l’accord semblait « raisonnable ».