Le Global institute 4 Transitions ( GI4T) a organisé une table ronde aujourd’hui 22 novembre à la Cité de la Culture de Tunis. La table ronde a porté sur le thème suivant «Energie, mutations géostratégiques et repositionnement de la Tunisie ».
Lors de son intervention, l’expert en énergie Mustapha Haddad a rappelé que l’article 13 de la Constitution 2014 n’a pas été incitatif aux investissements étrangers en matière de ressources énergétiques. Il recommande, entre autres, de sécuriser l’approvisionnement. Cependant, il a estimé que la levée de la subvention sur les hydrocarbures en Tunisie d’un seul coup peut provoquer une révolte. Contrairement à d’autres analystes, il estime que le pétrole n’est pas sur la voie de la disparition. Et ce au profit des autres produits énergétiques.
De son coté, Mohamed Bougriba du groupement professionnel des pétroliers affirme que le secteur de la distribution des hydrocarbures compte 5 acteurs majeurs en Tunisie à travers 617 installations. Il s’agit, d’un secteur créateur de 20 mille emplois directs et indirects. Mohamed Bougriba rappelle également, que le secteur est bel et bien administré par l’Etat notamment en ce qui concerne le prix du vente et prix d’achat. Il a plaidé pour l’élaboration d’une feuille de route qui sera appliquée par tous les intervenants dans ce domaine.
Pour un meilleur positionnement
La PDG de la Société tunisienne des industries de raffinage ( STIR) Fekhta Mehouachi estime lors de son intervention que l’importation des hydrocarbures n’est pas propre à la Tunisie. En terme de raffinerie, la STIR produit entre 25 à 30% du besoin de la Tunisie. Cependant, la contexte géopolitique a compliqué les choses notamment avec la pandémie et la guerre russo-ukrainienne. A cela s’ajoute l’augmentation du coût du transport maritime et aérien. Ainsi elle considère que la Tunisie doit revoir son positionnement par rapport à son environnement.
Nabil Smida, le président de l’Association tunisienne du pétrole et du gaz indique lors de son intervention que la Tunisie demeure un pays attractif pour les investissements dans le secteur énergétique. Et ce en dépit des problèmes du climat politique et du cadre réglementaire. Nabil. Quant à la problématique de la libéralisation des prix, il estime qu’il ne s’agit pas d’un tabou et qu’il faut l’aborder.