50 ans, cela se fête. Voici que l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) fête aujourd’hui son 50ème anniversaire et sans aucune ride. Du haut de ses 50 ans, elle a accompli son rôle, celui de veiller au tissu industriel; émettre les chiffres sur les investissements et faciliter les procédures pour les investisseurs, notamment les jeunes. Elle vit le jour en 1972 et vécut tous les changements industriels, modèles de développement et transition socio-économique.
Intervenant dans le cadre de l’événement, le directeur général de l’APII, Omar Bouzouada, s’est félicité de la tenue de l’événement. « Grandiose et historique ». C’est ainsi qu’il l’a qualifié. Il estime en outre que l’institution publique continue d’exercer son rôle et d’accompagner le secteur industriel et les investisseurs en Tunisie.
L’APII a été toujours à l’écoute des préoccupations des investisseurs et les place au centre de son programme. De même que l’agence applique toujours la politique de l’Etat en ce qui concerne l’industrie. L’événement n’est pas uniquement une festivité. Il est également une halte pour examiner les réalisations de l’APII d’après le directeur général.
L’intervenant revient sur les chiffres clés de l’APII. En effet, plus de 40 études stratégiques dans différents domaines; l’accueil de plus de 10 mille investisseurs qui déclarent leur intention d’investissement; la création de 400 à 500 entreprises annuellement; plus de 40 enquêtes sur le terrain au bénéfice des investisseurs, pour actualiser les chiffres clés qui l’éclairent sur leur projet.
Création de trois nouveaux pôles
Depuis sa création en 1972, l’APII a enregistré plus de 15 mille déclarations d’investissement annuelles. Aujourd’hui, elle prend en considération l’économie circulaire. En outre, depuis 1998, on enregistre plus de 8630 dossiers d’obtention d’avantages fiscaux et plus de 22 mille postes d’emploi générés.
De son côté, le directeur général adjoint, Kamel Ouerfeli affirme que l’agence sera restructurée et verra la création de trois nouveaux pôles.
« Le premier pôle sera dédié à l’innovation et à l’initiative privée.Tandis que le deuxième pôle se consacrera à l’appui aux entreprises. Quant au troisième pôle, il se chargera des études et de l’information », ajoute-t-il.
Et de préciser que la création de ces pôles s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie visant à promouvoir le rôle de l’agence et à développer ses activités.
A ce propos, il rappelle que l’industrie contribue avec 17 % dans le PIB tunisien. Sachant que l’Indice Global de l’Innovation classe la Tunisie au 64ème rang dans « les Outputs d’innovation » et au 78ème rang dans le classement « Inputs d’innovation ». Plus de 90 % des exportations tunisiennes sont des exportations de l’industrie manufacturière.
Stratégie nationale de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035
De son côté Nada Châal a pris soin de présenter la Stratégie nationale de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035. Lors de son exposé, elle est revenue sur les axes de la stratégie en question. Ces axes sont :
- La mise en place d’un environnement favorable au développement des investissements et des activités économiques;
- L’encouragement de l’innovation et des transitions numériques et écologiques des entreprises;
- Le dynamisme de l’internationalisation des entreprises;
- Le renforcement de nouvelles spécialisations verticales;
- Et le développement d’une image de marque attractive de la Tunisie.
Le directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), Fathi Hanchi est revenu lors de son intervention sur les rapports entre l’énergie et le secteur industriel. Il plaide pour la rationalisation de l’énergie dans les secteurs industriels et la décarbonisation.
Les réductions d’émission dues à l’efficacité énergétique sur la période 2021-2030 découleraient tout d’abord de la politique d’utilisation rationalisation de l’énergie dans l’industrie (38 %).
Le secteur des transports vient tout juste après (37 %). Principalement grâce à l’organisation du déplacement urbain dans les grandes villes; ainsi qu’à l’introduction des véhicules électriques. Le secteur du bâtiment contribue, lui, à hauteur du quart des réductions d’émissions découlant de l’efficacité énergétique.